A l’arrêt depuis mars dernier: les transporteurs interwilayas menacent de bloquer Alger
Les transporteurs interwilayas, taxis et bus, se rebiffent. Contraints depuis le mois de mars dernier à geler leurs activités en raison de l’épidémie de Covid-19, ces derniers exigent d’être réautorisés à reprendre le travail.
Pour faire valoir leur revendication, les transporteurs menacent même d’organiser une opération escargot et de bloquer la capitale dès demain mercredi 2 septembre. C’est du moins ce qu’a affirmé, dans une déclaration au quotidien Le Soir d’Algérie, le président de la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandises, affiliée à l’UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), Abdelkader Bouchrit.
«Cette action émane d’un groupe de transporteurs, ils comptent faire une marche escargot dans la capitale. Ils sortiront avec leurs bus et circuleront lentement à Alger», a-t-il indiqué. L’organisation, a-t-il ajouté, « attend une éventuelle réponse des services du Premier ministère pour faire partie des membres de la commission d’évaluation des incidences de la pandémie du coronavirus (Covid-19) sur l’économie nationale, créée sur décision du chef de l’Etat ».
Pour sa part, Hocine Bouraba, président de l’Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA), a estimé « qu’il n’y aura pas de rush sur ces transports interwilayas, puisque les vacances sont déjà terminées ». « Seuls les travailleurs, les étudiants et les personnes ayant des rendez-vous médicaux et administratifs prendront les bus interwilayas», a-t-il souligné, affirmant que les transporteurs de voyageurs interwilayas doivent reprendre du service comme les autres secteurs tel que les restaurants, les cafés et les plages.
Sans activité depuis six mois, les petites entreprises de transport interwilayas risquent, en effet, de déclarer faillite. L’aide décidé par les pouvoirs publics ne suffit pas, selon des chauffeurs de bus, à couvrir les charges, dont les salaires et l’entretien du matériel.
Boualem Rabah