Abandonnée par l’Occident dans sa lutte contre le coronavirus : l’Italie se tourne vers la Chine
Gravement touchée par la pandémie de coronavirus et se sentant abandonnée par l’Europe et l’Occident en général, l’Italie réoriente sa politique internationale vers la Chine. Elle vient de signer 29 accords avec ce pays et d’intégrer le projet pharaonique de “la route de la soie”.
Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, et le président chinois, Xi Jinping, ont signé, le 23 mars en cours, un accord qui engage l’Italie dans le projet pharaonique d’infrastructures maritimes et terrestres, dénommé “la nouvelle route de la soie” et lancé par Pékin en 2013.
Voyant l’économie du pays totalement plombée par la pandémie de coronavirus, le gouvernement italien ouvre à la Chine la porte sud de l’Europe. Selon Radion France internationale (RFI), déjà 29 accords sectoriels ont été signés dans la capitale italienne.
Ces accords, selon la même source, concerne le fisc, la santé, l’innovation, la culture, l’agroalimentaire, les infrastructures ainsi que la logistique maritime et terrestre.
Les deux pays, précise la même source, auraient déjà des contrats assurés pour sept milliards d’euros et la possibilité d’arriver à 20 milliards. Ce rapprochement fait déjà grincer des dents de l’UE et des Etats-Unis.
Notons que le projet de “la route de la soie”prévoit de relier la Chine à l’Europe via des routes terrestres en Asie centrale et des routes maritimes. Il se décline en un vaste programme d’investissements qui englobe l’Afrique, que Pékin évalue à 1000 milliards d’euros sur 30 ans.
Boualem Rabah