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Home›A la une›Abderrazak Ghozlane: un artiste victime de la précarité sociale          Par Rachid Oulebsir

Abderrazak Ghozlane: un artiste victime de la précarité sociale          Par Rachid Oulebsir

Par Algérie infos
18 février 2020
1970
0
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Comme Beggar Hadda, et de nombreux artistes marginalisés, Abderrazak Ghozlane, l’élève de Slimane Azem, a eu un destin tragique. L’auteur du tube ‘’ Ya Tomobil’’, de la fin des années soixante, mort dans la précarité absolue a été enterré le 5 janvier 2020, à l’âge de 71 ans. La population de son village a commémoré vendredi passé le 40e  jour de sa disparition.

Une véritable vie d’artiste

Il a chanté durant 20 ans la déshumanisation de l’exil, les humiliations subies par l’immigré, contribuant par de brillants textes  à la sauvegarde de la langue maternelle. Il a sauvé de l’oubli des dizaines de mélodies, rajeunissant  des airs et  des musiques du terroir ! Il assura la relève des anciens chanteurs de l’exil, en nous  laissant une cinquantaine de chansons.

Bachelier en 1966, Abderrazak Ghozlan, est né le 11 Juillet 1948 à Bouzekout, dans l’actuelle commune de Boussellam, relevant de la daïra de Bouandas et  de la Wilaya de Sétif. Emmené par ses parents en France à l’âge de 4 ans, il mènera des études  brillantes en mathématiques, suivant une formation supérieure en aéronautique à Toulouse.

Excellent guitariste, il fréquentera le grand chef d’orchestre Amraoui Missoum, le rossignol, Allaoua Zerrouki, et autres Bahia Farah. Jouant dans de nombreux orchestres parisiens modernes, la voie de l’art avait naturellement attiré son immense talent dans la composition musicale et sa maitrise de la poétique kabyle. Slimane Azem le prendra sous son aile et lui ouvrira le monde de la chanson kabyle, précieuse littérature orale expliquant le drame de Lghorba. Ghozlan, excellent guitariste au look  d’Elvis Presley, se fera une honorable place avec sa culture puisée de ses parents et ses valeurs  du terroir montagnard.

Il écrira de beaux textes sur de langoureuses  mélodies d’amour et de la perte de soi ‘’ Jyaha’’. Son premier album ‘’Ya Tomobil ‘’, sorti en 1967, sera un énorme succès. Sur une musique moderne, le texte émouvant raconte les conditions de vie inhumaines de l’immigré qui n’a pas de quoi payer son billet de retour au pays natal. Ce tube le propulsera dans l’univers particulier de la chanson de l’exil, parmi les grandes figures marquantes de sa génération, comme Sadaoui Salah, Karim Tahar, El Ghazi, Nora…

L’art de se faire oublier

Ne supportant plus l’exil, il retournera  au pays en 1986, dans les contreforts de Bousselam, à l’orée des Hauts Plateaux du Sétifois. Il s’intéressera dans les années 70, à la jeunesse de son village qu’il tentera de former dans l’art musical. Mais devant le manque de moyens et le désintérêt de la jeune génération, Ghozlan sombrera dans la solitude et l’anonymat. Il vivra en ermite à la périphérie de son village. Désenchanté, perdu dans des rêves d’une Kabylie idéalisée, il se fera oublier progressivement.

Pratiquant mille métiers manuels, soudeur, puisatier, maçon, il délaissera peu à peu sa guitare, pour se consacrer à la sculpture sur bois. Personne parmi ses pairs ne viendra chercher après son génie. Ni artistes, ni responsables de la culture ne tenteront de le sortir de sa dépression. Il tombera malade durant l’été 2019, entouré de sa centaine de chats et de ses précieuses sculptures qu’il n’a jamais exposées dans une galerie d’art. Il ne trouvera aucun appui à la fin de sa vie de misère et de précarité.

Hospitalisé à Béjaïa, il s’ouvrira aux amis avec le rêve d’un ultime projet : une tournée d’adieu dans tous les villages de montagne, mais il nous quittera sur la pointe des pieds, en silence, le 3 janvier 2020.

Le jour 40 et l’absence des autorités

La cérémonie rituelle du 40e jour fut organisée par l’association villageoise Tafat, en collaboration avec le collectif des artistes de Bejaia ‘’ Inazuren’’, autour de sa famille et de ses proches. L’ONDA a tenté, par la présence M. Akkal, le directeur central, et celle  des directeurs de wilayas de Béjaïa et Sétif de se réhabiliter en venant se recueillir en la mémoire de cet immense artiste oublié, malgré  l’ostracisme de ses pairs et le désintérêt des autorités locales et départementales.

Le recueillement se fit par le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe remise à neuf avec du marbre sur lequel est gravé son nom en Tifinagh, suivi d’une halte devant sa demeure où une chorale a entonné ses chansons phares des années 60. De nombreux fans ont tenu à apporté leurs témoignages  par une prise de parole sur la vie singulière de cet homme hors du commun. Une exposition de ses étonnantes sculptures sur bois a attiré et impressionné les nombreux pèlerins. Des reproductions originales en bois dur de pièces mécaniques navales et aéronautiques ont surpris les initiés.

L’ONDA par la voix de son directeur a promis de retrouver et compiler toutes ses œuvres et de les éditer, même si la recherche sera ardue. Un grand gala est également projeté pour commémorer son prochain anniversaire le 11 juillet prochain. Les autorités locales ont brillé par leur absence à titre officiel, même si quelques élus étaient dans la foule.

 

 

TagsAlgérieBéjaïaExilGhozlanemusiquesculptureSétif
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