Accord d’association Algérie-UE : l’Algérie demande l’ajournement de l’ouverture de la zone de libre échange
Initialement prévue pour le 1er septembre en cours, l’Algérie veut reporter l’échéance de l’ouverture de la zone de libre-échange (ZLE), inclue dans le catastrophique accord d’association avec l’Union Européenne, négocié et signé par Bouteflika en 2005.
L’Algérie vient d’introduire une demande « orale » pour ajourner l’application de la dernière étape de cet accord, initialement prévue pour le 1er septembre.
« Nous avons été informés oralement de la demande algérienne de report de l’achèvement de la zone de libre-échange entre l’UE et l’Algérie », a affirmé le porte-parole de la commission européenne, précisant que cette instance « n’a pas encore reçu de demande formelle ».
Conclu en 2004, l’accord d’association entre Bruxelles et Alger est entré en vigueur au 1er septembre 2005. Il a prévu l’ouverture des marchés respectifs au sein d’une zone de libre-échange (ZLE).
Il prévoyait pour cela une période de transition de douze ans, jusqu’en 2017, afin que l’Algérie élimine progressivement ses droits de douane sur des produits industriels et qu’elle applique une libéralisation sélective de ses produits agricoles. Cette période a par la suite été prolongée de trois ans, jusqu’au 1er septembre 2020, pour certains produits comme l’acier, les textiles, les produits électroniques et l’automobile.
Selon le porte-parole de la Commission, « les dernières données disponibles confirment que les autorités algériennes n’ont pas démantelé les derniers droits de douane prévus, ce qui aurait dû être fait avant le 1er septembre 2020 ».
«Si cela se confirmait, cela constituerait une violation de l’accord », a-t-il déclaré, indiqué que « toute révision de l’accord (…) devrait faire l’objet d’une décision mutuelle au sein du Conseil d’association UE-Algérie. »
Notons que l’accord d’asociation avec l’UE n’a jamais tenu ses promesses. Les investissements ne sont jamais arrivés et la balance commerciale a toujours penché du côté européen.
Boualem Rabah