Affaire Drareni: ses avocats dénoncent le côté anti constitutionnel de sa condamnation
Abdelghani Badi, Mostefa Bouchachi et Zoubida Assoul, les avocats du journaliste Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison ferme, ont animé, cet après-midi une conférence de presse au siège de Radio M à Alger devant un parterre de journalistes et de militants.
Ils ont insisté sur le côté anti constitutionnel de sa condamnation. « Du point de vue constitutionnel, il est interdit d’enfermer un journaliste qui ne fait qu’exercer son métier. Khaled Drareni n’a pas commis de crime et n’a pas vendu son pays pour mériter un tel sort », a expliqué d’emblée Zoubida Assoul.
Maître Badi estime quant à lui qu’« il n’y a plus aucune liberté d’opinion en Algérie. Les arrestations et emprisonnements se multiplient à travers tout le pays. En une semaine, nous sommes passés de 40 à 60 arrestations», a-t-il dénoncé.
Maître Bouchachi relève pour sa part, les méthodes répressives des arrestations. « Elles sont celles qui existaient au temps du parti unique. Les autorités ont profité de la pandémie du Covid-19 pour interdire le Hirak et poursuivre leur agenda politique. Ils veulent instaurer un climat de peur chez les citoyens», fait-il remarquer.
Enfin, un appel a été lancé par le Comité de soutien à Khaled Drareni pour un rassemblement, ce lundi, à la maison de la presse Tahar Djaout à Alger.
Mourad Z.