La décision  du maintien du sacrifice rituel de l’Aïd El Adha ne pas fait l’unanimité. Loin de là. Un collectif de professeurs en médecine appelle, dans une déclaration, les autorités à prendre la décision de son interdiction.

Le professeur Kamel Bouzid, chef de service oncologie au CMPC et membre du collectif, explique qu’«il faut impérativement suspendre l’Aïd el Adha pour cette année, du fait qu’elle favorise la dissémination du Covid . Le Covid est particulièrement agressif et dangereux et on commence réellement à avoir peur avec les nouveaux bilans des contaminations. Il faut donc tirer la sonnette d’alarme ».

Argument davantage, le Pr Bouzid insiste sur la gravité de la situation :« Nous appelons à décréter l’abstention de procéder au sacrifice comme en 1966, lorsque le président Boumediene avait pris une décision similaire afin de préserver le cheptel. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation où on ne peut pas se permettre de fêter l’Aïd El Adha. On pourrait le faire l’an prochain, mais il faut impérativement  que les autorités interviennent cette année ».

Dans ce sens le collectif, précise que « quels que soient les conseils que l’on pourrait prodiguer, l’achat du mouton sur les marchés, son transport à plusieurs, son sacrifice et sa consommation sont toutes des occasions qui vont favoriser les fortes affluences et regroupements et qui vont exacerber la situation pandémique ».

Amine S.