Aide aux entreprises en difficulté: Slim Othmani fustige une «démarche ségrégationniste» du gouvernement
Le patron du de l’entreprise NCA Rouiba, Slim Othmani, dénonce une «démarche ségrégationniste du gouvernement» en matière d’aide aux entreprises et aux PME en difficulté.
Fidèle à son franc-parler, le président du CARE (Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise) a affirmé, lors de son passage aujourd’hui sur les ondes de Radio M, que « les pouvoirs publics peinent à convaincre dans un contexte socioéconomique difficile et profondément chamboulé par la crise sanitaire causée par la Covid-19 ».
Slim Othmani a fait part, dans la foulée, de « sa grande inquiétude due à l’absence d’un package volontariste et incitative pour accompagner ces entreprises dans cette phase extrêmement difficile ». « Ce package est timide eu égards aux enjeux sociaux et économiques », a-t-il lancé, évoquant « des symptômes non trompeurs de cette léthargie gouvernementale face à l’urgence. »
Il a ainsi cité « la prolongation des délais de paiement, ou encore cette hésitation à envoyer un signal clair aux banques qui ont le plus grand mal à accompagner les entreprises algériennes dans le marasme économique. »
« En pareille situation, il faut agir massivement et non sélectivement. Il faut compter avec cette partie invisible de l’iceberg qu’est l’informel », a-t-il plaidé. Poursuivant, Slim Othmani a rappelé que « l’informel n’a pas été épargné par la crise du Covid » « Il devrait faire partie du package du Covid », dit-il.
Le patron de NCA Rouiba a n outre dénoncé « les mesurettes » censées atténuer l’impact de la crise du Covid et les dégâts du confinement sur certaines catégories professionnelles. « Cette annonce à dix mille dinars envers certaines activités fait partie de la timidité », a-t-il précisé, affirmant que «le secteur publique a bénéficié d’un avantage discriminé par rapport au secteur privé ». « C’est également là un acte de timidité et pas suffisamment volontariste», a-t-il souligné.
Boualem Rabah