Alger: 40% des familles ont fui les nouvelles cités à cause des bandes de quartiers
La délinquance et les rixes entre gangs rivaux font fuir les familles relogées dans les nouvelles cités construites en périphérie de la capitale. Selon des estimations, 40% de ces familles ont été contraintes de quitter leur domicile pour fuir la violence et protéger leurs enfants.
Les bandes de quartiers font régner un climat de terreur, que ce soit à Heraoua, Birtouta, Douéra, Larbaâ, ou encore Ouled Fayet. De nombreuses familles habitant pensaient avoir tourné la page de la violence dans les quartiers populaires de la capitale. Elles se sont vite rendues compte que la situation ne s’est pas améliorée. Loin de là! Les rixes engageant des jeunes armés de sabres, couteaux et poignards, font de leur quotidien un véritable cauchemar.
Selon le président de l’Association pour la protection des mineurs contre la délinquance et la réinsertion sociale, Sid Ali Labadi, « la violence résultant de ces interminables guerres de gangs suit une courbe ascendante depuis 2014. Ce phénomène de violence a poussé 40% des familles habitant ces quartiers à se faire loger ailleurs ou à louer des appartements. »
Interrogé par Echourouk, il a confié avoir sollicité le wali d’Alger pour trouver une solution aux locaux commerciaux désaffectés situés en bas des immeubles au niveau de ces nouvelles cités, transformés en lieux de débauche. Mais en vain!
M. Labadi a, par ailleurs, déploré le désengagement des citoyens qui « ont abandonné le réflexe de signaler les comportements qui doivent l’être ». « L’innommable aurait pu avoir lieu à maintes reprises, si ce n’était les interventions fermes de la police et de la gendarmerie », a-t-il ajouté.
M. Mansour