Alger: la DGSN réfute la violente répression de la marche de samedi (document)
La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) nie l’usage excessif de la violence contre les manifestants ce samedi 7 mars à Alger.
Dans un communiqué rendu public samedi soir, la DGSN estime que « les vidéos et les photos relayées sur les réseaux sociaux » concernant la violente répression des protestataires dans les rues d’Alger-centre « relève de la manipulation et de la désinformation. »
Selon la même source, « les forces de l’ordre sont intervenus pour rouvrir les ruelles bloquées par des personnes voulant marcher à Alger sans autorisation. » « L’intervention des policiers pour lever les entraves à la circulation automobile ainsi qu’à l’ouverture des commerces s’est faite dans le cadre du respect des lois et des règles d’usage pour le rétablissement de l’ordre public et assurer la quiétude des citoyens », lit-on dans ce communiqué.
Ce démenti ne résiste cependant pas à la réalité des faits. Car les forces de police se sont livrées, selon des témoins oculaires et comme on le voit sur les nombreuses vidéos et images diffusées sur les réseaux sociaux, à une véritable chasse à l’homme à Alger. Sans ménagement, des jeunes, des femmes et des personnes âgées ont été matraqués, malmenés et arrêtés. De nombreux blessés parmi les manifestants ont été enregistrés.
On dénombre également de nombreuses arrestations, dont le journaliste Khaled Drarni, le chirurgien au CPMC Aissam Chibane et l’activiste Samir Benlarbi. Ils seront présentés, dans la journée, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed.
Boualem Rabah