Ancien n°2 de Pfizer: l’Algérien Mohand Sidi Saïd appelle à la «patience» concernant le vaccin anti-covid
L’ancien numéro 2 du laboratoire pharmaceutique américain Pfizer, Mohand Sidi Saïd invite le monde à la «patience» et à la «prudence» concernant les annonces sur les vaccins anti-covid.
S’exprimant sur le plateau de la chaîne française Franceinfos, l’ex vice-président de Pfizer se montre très modérément enthousiaste. Alors que les laboratoires Aaméricain et allemand ont assuré, il y a quelques jours, que leur vaccin est efficace à 90%, Mohand Sidi Saïd a estimé « qu’il faut attendre que l’étude soit terminée, que les résultats ne soient plus préliminaires et que les conditions du protocole soient connues. »
« La précipitation est mauvaise conseillère. Soyons patients », a-t-il enchaîné, comme s’il souhaitait dire au monde qui s’accroche à l’espoir d’un vaccin pour mettre fin à la pandémie qu’« il ne faut pas crier victoire si tôt. »
Selon lui, «l’annonce du vaccin est une bonne nouvelle, surtout quand plus d’un million de personnes sont morts du Covid-19 ». En revanche, a-t-il nuancé, « une hirondelle ne fait pas le printemps. » « Le temps de la politique et de notre impatience n’est pas celui de la recherche. Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. Le danger de ces annonces sur un vaccin, c’est que les citoyens baissent les bras sur les gestes barrières », a-t-il souligné.
L’orateur a rappelé, dans ce sens, « qu’il y a beaucoup d’exemples d’études de phase 3 prometteuses jusqu’à la dernière minute. » Mohand Sidi Saïd a cité «l’exemple de la maladie d’Alzheimer où une molécule qui semblait efficace a été trouvée, mais n’a pas été homologuée par l’agence américaine du médicament.
Boualem Rabah