Après l’inculpation de l’entreprise italienne ENI aux USA : les conditions de l’extradition de Chakib Khelil désormais réunies
L’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, poursuivi dans plusieurs affaires en Algérie, sera-t-il extradé ? Réclamé par la justice algérienne, l’ex-ministre est en cavale aux Etats-Unis, son pays d’adoption depuis plus d’une année.
Il a retrouvé son exil doré au lendemain de l’éclatement du mouvement populaire, après avoir sillonné le pays en bénéficiant de la protection du président déchu et de son entourage. Il risque désormais d’être rattrapé.
Et pour cause, un document de la justice américaine le met en cause, selon le magazine Jeune Afrique, dans une affaire de corruption internationale. Cette nouvelle, estime le média, pourrait permettre à la justice algérienne de finalement obtenir son extradition.
Jeune Afrique rappelle l’accord signé le 17 avril dernier entre la compagnie pétrolière italienne ENI et la SEC (Securities and Exchange Commission, le gendarme de la Bourse américaine). Inculpée pour les transactions douteuses de sa filiale Saipem en Algérie, ENI avait accepté de payer à l’amiable 24,5 millions de dollars de dommages et intérêts pour éviter des poursuites judiciaires sur le sol américain.
Pour ce média, les juges instructeurs de la Cour suprême algérienne, qui ont déjà inculpé Khelil, notamment pour « blanchiment d’argent, transfert de biens obtenus par des faits de corruption, abus de fonction volontaire », disposent désormais d’un argument supplémentaire pour réclamer son extradition.
Boualem Rabah