Le correspondant de l’Agence France presse (AFP) s’est déplacé, ce vendredi, à Sfax pour rendre visite à la famille l’auteur de l’attentat de Nice, Brahim Aouissaoui, où elle réside dans un quartier populaire près d’une zone industrielle à la périphérie de la ville côtière tunisienne.

Une famille incrédule et sous le choc, notamment la mère qui ne comprend pas l’acte terroriste de son fils. « Cela fait à peu près deux ans et demi qu’il fait la prière. Il allait du travail à la maison, ne sortait pas et ne se mélangeait pas avec les autres », dira-t-elle, tout en ajoutant qu’auparavant, «il buvait de l’alcool et consommait de la drogue. Je lui disais ‘nous sommes nécessiteux, et toi tu gaspilles de l’argent?’ Il répondait ‘si Dieu le veut, il va m’orienter vers le bon chemin, ça me regarde’ “.

Son frère Yacine, pour a part, n’arrive pas à croire que son frère ait commis un tel acte. « Ce n’est pas normal.  Ça ne fait pas un mois et demi qu’il a effectué la traversée, arrivant d’abord en Italie où il a travaillé à la récolte des olives », explique son frangin.

Il avait plusieurs fois tenté la traversée en harraga, avant d’y parvenir. La veille de l’attentat, il a appelé sa famille pour lui dire qu’il est arrivé en France, où d’après lui c’était « plus facile de trouver du boulot ».

Chez lui en Tunisie, Brahim, travaillait dans l’informel, il vendait de l’essence.  « Je lui ai dit de louer une petite échoppe avec ces 1.100 à 1.200 dinars afin de pouvoir travailler. Il m’a dit qu’il voulait faire un cabanon pour vendre de l’essence », confie sa mère éplorée.

Mourad Z./ Agence