Baraki (Alger): un jeune homme de 19 ans tué dans une opération de démolition du mur d’une école
Un drame s’est produit, le week-end dernier, au niveau de la cité “13 Hectares” dans la commune de Baraki, à Alger. Un jeune de 19 ans a succombé à ses blessures, quelques heures après son admission à l’hôpital, suite à une opération de démolition du mur d’une école. La polémique enfle.
Fils d’une inspectrice habitant un logement de fonction à proximité de l’école primaire Fatma N’Soumer, le jeune homme a été victime de la chute d’un mur érigé dans la cour de l’établissement.
L’accident s’est produit au moment ou les services de l’APC s’apprêtaient à démolir le mur en question, construit illégalement en 2012, selon le récit du maire de la commune. Dans un communiqué, le P/APC, après avoir présenté ses condoléances à la famille de la victime, a précisé que ses services ont décidé de démolir ce mur qui isole la « chaudière de l’école », privant ainsi les élèves du chauffage.
Selon l’édile, la victime « est sorti soudainement au moment où l’engin devant exécuter l’opération s’est engagé à démolir le mur en question ». La tentative du gendarme qui supervisait l’opération de l’en dissadé a été vaine. Le jeune a été touché par des gravats. Je me suis déplacé aussitôt sur les lieux en compagnie de la Protection civile qui a transporté le jeune blessé à l’hôpital. J’ai alors subi la colère de sa mère et de ses frères», raconte-t-il dans son communiqué.
Pour leur part, la mère de l’adolescent et des riverains donnent une tout autre version. La maman, inconsolable, affirme « qu’elle est sortie pour demander à l’équipe chargée de la démolition du mur de retarder l’opération, lorsque l’accident s’est produit ». « J’ai essayé de me rapprocher des travailleurs, mais un gendarme m’en a empêché. Mon fils a tenté de s’interposer et le mur lui est tombé sur la tête », déclare-t-elle.
Boualem Rabah