Batna : la société civile exige la généralisation de l’enseignement de tamazight dans les Aurès (vidéo)
La société civile de la wilaya de Batna mène, depuis plusieurs semaines, un mouvement de protestation pour exiger la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans la région des Aurès.
Le mouvement, qui réunit des activistes culturels, des enseignants, des étudiants et des parents d’élèves, réclame le respect de la Constitution qui consacre, depuis 2016, tamazight comme langue nationale et officielle. Les représentants de ce mouvement, reçus plusieurs fois par le wali de Batna, butent sur une directrice de l’éducation qui refuse de les rencontrer et d’entendre leurs revendications.
« Nous sommes venus pour la énième fois ici, mais personne au niveau de la direction de l’éducation ne veut nous rencontrer. A chaque fois, un agent vient nous dire que la directrice a un rendez-vous urgent et qu’elle a quitté son bureau. Curieusement, cette urgence n’intervient que les mardis, jour de réception », dénoncent les protestataires qui ont, tenu hier mardi, leur quatrième rassemblement devant la direction de l’éducation de cette wilaya.
Selon eux, la directrice de l’éducation aurait même renvoyé les contestataires en leur disant « d’aller enseigner leur langue dans leurs douars. » « C’est une grave atteinte à la Constitution et à l’une des composantes de l’identité nationale de la part de la représentante du ministre de l’Education au niveau local », dénoncent-ils.
Devant cette situation, les représentants du mouvement décident d’élaborer une lettre de protestations et s’adresser, une nouvelle fois, au premier responsable de la wilaya. « Nous ne demandons que l’application des lois du pays. Tamazight est une langue nationale et officielle et elle doit être enseignée obligatoirement dans les écoles », exigent-ils.
Boualem Rabah