Algérie infos

Main Menu

  • Accueil
  • Au fil des heures
    • Politique
    • Monde
    • Education
    • Sécurité et défense
    • Divers
  • Business
    • Entreprises
    • Marchés
    • Energie
    • Logement
  • Esprit
    • Livres
    • Musique/Danse
    • Art pictural
    • Us et Coutumes
  • Sport
  • Notre époque
    • Justice
    • Santé
    • Tendances actuelles
  • Sciences
  • Multimédia
  • Reportage
  • Videos

logo

Header Banner

Algérie infos

  • Accueil
  • Au fil des heures
    • Politique
    • Monde
    • Education
    • Sécurité et défense
    • Divers
  • Business
    • Entreprises
    • Marchés
    • Energie
    • Logement
  • Esprit
    • Livres
    • Musique/Danse
    • Art pictural
    • Us et Coutumes
  • Sport
  • Notre époque
    • Justice
    • Santé
    • Tendances actuelles
  • Sciences
  • Multimédia
  • Reportage
  • Videos
A la unePolitique
Home›A la une›Béjaïa: l’université au cœur du Hirak       Par Rachid Oulebsir

Béjaïa: l’université au cœur du Hirak       Par Rachid Oulebsir

Par Algérie infos
21 février 2020
972
0
Partager:

La communauté universitaire de Béjaïa est présente dans le Hirak depuis la première marche citoyenne anti système à Kherrata, le 16 février 2019 ! Ce sont ses étudiants et ceux de Sétif qui avaient déclenché ce séisme populaire qui fait trembler le système politique régnant depuis 1962.

Tous les mardis, tous les vendredis, le carré de la communauté  universitaire, coloré et expressif, prend, parmi les milliers de citoyens, sa place au cœur des processions populaires, polarisant l’attention par sa diversité et ses mots d’ordre. Les militants les plus engagés d’Algérie se sont joints au carré : des universitaires, des avocats, des journalistes, des artistes, des détenus libérés, des féministes, des écologistes, des écrivains, des politiques, des éducateurs, des syndicalistes et intellectuels de toutes obédiences. De toute l’Algérie, on est venu marcher à Bejaia et s’impliquer dans son université populaire !

La naissance de l’université populaire

La société algérienne grosse d’une révolution,  longtemps contenu par l’achat de la paix sociale avec la distribution politique de la rente pétrolière, avait vécu dans le 5ème mandat de Bouteflika l’humiliation de trop ! Cette insupportable aberration qui défie l’intelligence et le patriotisme  de tout un peuple déclencha le mouvement de libération de l’homme algérien, après la libération du territoire en 1962 !  « Dés le lendemain de la marche du 16 février à Kherrata, on avait su que quelque chose d’extraordinaire allait se passer dans notre pays ! Des collègues professeurs et des étudiants de la bourgade du 8 mai 1945 parlaient de l’événement de la veille comme une sortie populaire inédite, complètement originale. La déferlante humaine sur cette haute cité des montagnes avait donné la première fièvre au Système politique régnant ! Elle avait dépassé toutes les prévisions de mobilisation », dira le mathématicien Fatah Bouhmila, professeur à l’université de Béjaïa. Et d’ajouter : «  Le 22 février est venu dire ‘’Basta au Système’’ et concrétiser  nos espoirs réprimés. Le ‘’Non Absolu’’ au 5èmemandat de Bouteflika, fut la première sortie unificatrice de la population ! L’université de Bejaia s’est immédiatement arrimée à cette magnifique impulsion. Des comités de discussion se sont vite constitués et des assemblées générales, regroupant  travailleurs, enseignants et étudiants, ont été provoquées. Une des idées phares a été d’ouvrir l’université au nouveau-né pas encore dénommé Hirak, lui fournir un espace d’expression et de débat, un point de chute fécond dans Béjaia et sa région. Nous avions décrété les portes ouvertes de l’université à la société civile. Pour une fois ce n’était pas de la démagogie. L’université populaire de Béjaia était née ‘’

La genèse du collectif universitaire

Hakim Oumokrane, enseignant de lettres arabes, résume la naissance  du collectif universitaire: « Le mardi 26 février 2019, la communauté universitaire algérienne a lancé un appel à accompagner la révolution populaire le 22 février autour des  marches initiées  par des étudiants. L’université Abderrahmane Mira de Béjaia  a répondu  favorablement par une très grande marche  rassemblant, étudiants, enseignants et travailleurs. Un groupe d’enseignants se réunit au campus de Targua Ouzemour et évalua  la marche de Béjaia et l’événement politique du  22 février à l’échelle nationale, se projetant dans les perspectives du mouvement. D’où  l’idée de créer un collectif avec pour première mission rassembler un maximum d’enseignants et de travailleurs de l’université pour accompagner le mouvement national de libération citoyenne ». Il ajoute : «  Lors des premières assemblées générales, nous avons adopté  des feuilles de route de la conduite globale  du collectif. Le 11 mars 2019, une déclaration politique a été diffusée au large public. Le lancement des conférences et le maintien des marches  du mardi tout au long de l’été avec le soutien de la société civile  malgré les vacances des étudiants »

Un exemple de l’auto-organisation

Sabrina Zouagui enseignante de lettres françaises dans cette université  explique la dynamique  du collectif qui anime les débats et organise le carré des marcheurs : ‘’ Notre groupe a pris le nom  de  ‘’ Collectif des enseignants et ATS de l’université de Béjaia’’.  Nous avons insisté  sur la nécessaire  union entre enseignants  et travailleurs de l’université. Nous faisons des réunions ensemble, nous marchons ensemble  et les travailleurs s’impliquent aussi dans les  conférences. Notre collectif ne représente pas tous les enseignants et tous les travailleurs : il est composé des éléments qui veulent  activer dans la révolution du sourire  et travailler dans un cadre organisé. Ce collectif est un exemple vivant de l’auto-organisation que nous souhaitons  voir se propager  partout dans le pays. Ni désignation, ni élection, le mode d’adhésion  est la participation active. Dés la création de  notre collectif, nous avons initié  comme première action  de grande envergure : la déclaration de : ‘’ L’université portes ouvertes sur la société ‘’. Nous avons organisé de nombreuses conférences ouvertes au public , invitant toutes les catégories des forces agissantes capables d’apporter un plus à notre pays : Des intellectuels dans leur diversité  , universitaires, chercheurs , écrivains , journalistes , artistes , mais aussi des militants politiques , des avocats , des féministes, des militants des droits humains  des écologistes . ‘’

‘’L’auditorium de l’université a abrité plus d’une vingtaine de conférences dont plus de la moitié diffusée en direct par Web -Télé », dira  le professeur de mathématiques  Fatah Bouhmila

Ddawla Madania Matchi Aaskarya

« L’université fut à l’origine de nombreux slogans mobilisateurs, tout en partageant les plus perti-nents à portée politique  scandés par le peuple dans ses marches libératrices leur donnant la charge symbolique de l’université. « Les Généraux à la poubelle Wel ElDjazair teddi listiqlal », « Syada Chaabya Marhala Intiqalya »,  « Pacifique Pacifique  transition démocratique » , « Ddawla Madania  Matchi Aaskarya » affirme Sabrina Zouagui , ajoutant « Notre démarche visait à casser l’image négative élitiste collée à l’université, démontrer aux citoyens qu’il n’y a pas de rupture entre l’universitaire et le citoyen et qu’ils peuvent dialoguer et bâtir ensemble l’avenir de notre pays. Libérer la parole, récupérer les espaces de débat confisqués et mettre l’université au cœur du changement espéré avec les bouleversements sociopolitiques qui secouent le pays depuis le 22 février 2019. Faire de l’université cette agora où les points de vue s’échangent en toute liberté et démocratie.

Aller à la rencontre de la société.

«  Nous avons procédé de  deux manières : Ouvrir l’université à la société  et  aller à la rencontre de la société dans les villages et les quartiers. Invitation de la société civile  à débattre à l’intérieur de l’université mais aussi sortir de l’université  sur les places publiques des quartiers et des villages. Le bon exemple est ce retentissant débat organisé sur le parvis de la Maison de la culture avec la société civile de la ville de Béjaia la veille de l’élection du 12/12, ou encore la conférence conjointe organisée avec le Collectif  universitaire  ‘’NUR’’ de Annaba », explique Sabrina Zouagui. Et d’ajouter : « Les actions dont nous sommes les plus fiers sont ces conférences dans les villages  sur invitation des collectifs de citoyens, en auto-organisation. Avec une forte dynamique de groupe, parfois à 4 conférenciers voire plus, nous avons cassé cette détestable image élitiste de l’université … Les villages hôtes sont très nombreux à l’instar d’Aokas, Kherrata,  Amarat , Kendira , Tifra , Boukhalfa , Ighzer Amokrane… » .

Des Sous-systèmes toujours nocifs

Une université populaire libérée de la pensée unique et de la tutelle administrative était une idée révolutionnaire combattue férocement par les tenants de la pensée unique. Le collectif universitaire a subi des nuisances et des entraves de toutes natures. Le professeur Fatah Bouhmila  explique : ‘’ Le recteur qui est un agent zélé du système sur la place de Béjaia a cédé l’auditorium pour nos conférences  sous la pression des étudiants et des citoyens venant participer aux débats. Puis, petit à petit,  ses agents ont  simulé des problèmes  comme les pannes d’électricité ou de connexion Internet. Nous tenons désormais nos conférences en plein air. Aujourd’hui encore, un comité constitué d’ATS et d’enseignants travaille dans la même direction  ajoutant à ses activités  les sorties  sur les bourgs et les villages de la wilaya. La coordination avec les autres universités est une réalité » « Récemment notre collectif a rejoint la ‘’Coordination  Nationale des Universitaires Algériens pour le Changement- CNUAC- ’’, créée le 11 janvier 2020. Le but étant d’impliquer et de coordonner tous les efforts univer-sitaires  Hirakistes  dans des actions  communes et des réflexions  de sortie de crise ‘’ Conclura Sabrina Zouagui.

 

 

TagsAlgérieBéjaïaHirakuniversité
Article précédent

53e vendredi du Hirak: déjà beaucoup de ...

Article suivant

Cinéma: projection du premier film sur le ...

0
Partagers
  • 0
  • +
  • 0
  • 0

Articles Liés Plus de l'auteur

  • A la uneSanté

    Coronavirus: le confinement total d’Alger exclu

    14 avril 2020
    Par Algérie infos
  • A la uneSport

    Décès d’Idir: le vibrant hommage de Zineddine Zidane

    3 mai 2020
    Par Algérie infos
  • A la uneCulture

    Reportage : l’homme qui parle aux oliviers       Par Rachid Oulebsir

    1 février 2018
    Par Algérie infos
  • A la uneVideo

    Sidi Rached (Tipasa): le ferme Montebello, le temple méconnu du fromage (vidéo)

    5 septembre 2020
    Par Algérie infos
  • A la uneAu fil des heures

    Condamnation du journaliste Khaled Drareni: indignation et appels à sa libération

    11 août 2020
    Par Algérie infos
  • A la unePolitique

    Hirak: le coronavirus n’a pas découragé les Algériens (vidéo)

    13 mars 2020
    Par Algérie infos

Vous aimerez peut-être

  • A la uneMonde

    Corée du nord : il est désormais interdit d’avoir un animal domestique !

  • A la uneNotre époque

    Horreur à Médéa: un cinquantenaire tue son voisin à coup de fusil

  • A la uneSanté

    Lutte contre la Covid-19: Zineddine Zidane fait un don à l’hôpital de Sétif

A la uneCulture

Musée national des antiquités et des arts islamiques: des pièces rares bientôt exposées

Le Musée national des antiquités et des arts islamiques, le plus ancien musée d’Algérie et l’un des plus anciens du ...
Lire Plus
  • Cinéma: “Héliopolis” de Djaâfar Gacem projeté ce jeudi à l’opéra d’Alger (vidéo)

    Par Algérie infos
    3 novembre 2020
  • Oran: l’incroyable transformation du cinéma Murdjajo (photos)

    Par Algérie infos
    18 octobre 2020
  • Cinéma: vers la rétrocession des salles inexploitées à l’Etat

    Par Algérie infos
    18 octobre 2020
  • Lahouari Addi: «Les musulmans ne connaissent ni leur histoire ni leurs sociétés»

    Par Algérie infos
    10 octobre 2020
  • Cinéma: deux longs-métrages algériens parmi les vingt meilleurs films africains de tous les temps

    Par Algérie infos
    9 octobre 2020
Suivez-nous
  • 27 novembre 2020

    En plein match : l’entraîneur Noureddine Zekri fait un malaise et s’effondre sur son banc (vidéo)

  • 27 novembre 2020

    Le ministre des Finances s’engage : « Fin du problème de liquidités début décembre prochain »

  • 27 novembre 2020

    Black Friday au centre commercial de Bab Ezzouar: un bouillon de Covid

  • 27 novembre 2020

    Sur fond de scandale lié à l’importation de blé avarié: le patron de l’OACI aurait été limogé

  • 27 novembre 2020

    Suspension du visa émirati pour les Algériens: démenti du ministère algérien des Affaires étrangères  

© Copyright Algerieinfos.com. All rights reserved.