Benbouzid: «Nous vivons une deuxième vague de l’épidémie et la situation est inquiétante»
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, affirme, sur un ton alarmiste, que l’Algérie traverse une deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 et qualifie la situation d’inquiétante.
S’exprimant ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, il a évoqué un possible recours à des mesures plus drastiques en cas de hausse effrénée des contaminations au Covid-19.
« Personne ne peut prévenir ce qui va se passer à l’avenir», a-t-il indiqué, précisant cependant que la situation « reste stable et sous contrôle, en dépit du millier de nouveaux cas enregistrés au quotidien, en comparaison avec d’autres pays. »
« Il est vrai que le nombre de contaminations est élevé, mais nous ne sommes pas encore arrivés à la situation qui nécessite un confinement général. C’est au jour le jour que nous devons agir», a-t-il souligné.
Concernant la prise en charge des patients en état grave, le ministre a assuré qu’il y a 18 000 lits, dont 1500 lits de réanimation. De ce fait, a-t-il ajouté, il n’est pas nécessaire d’aller vers la mise en place d’hôpitaux de campagne.
Abderrahmane Benbouzid s’est expliqué, dans ce sens, sur la question de la saturation des hôpitaux. Selon lui, « ce constat est faux ». « Les hôpitaux de Tizi Ouzou et de Sétif connaissent une forte presse, alors que dans d’autres wilayas, les structures de santé n’ont que 5 à 6 patients en cours de traitement pour une capacité d’accueil de 200 à 250 lits », a-t-il, précisé.
Dans le même cadre, il a aussi cité le cas de l’hôpital de Birtraria d’El Biar, dans la capitale qui est saturé, au moment où celui d’El Kettar, à trois kilomètres du premier, dispose de 100 lits prêts à accueillir des patients.
Boualem Rabah