L’interdiction des marches et des rassemblements a été bravée ce lundi 5 octobre à Alger. Des centaines de personnes ont réussi à battre le pavé, en ce début d’après-midi, dans la capitale, plus de sept mois après la suspension des marches du Hirak en raison de la pandémie de Covid-19.

Cette manifestation a été organisée en célébration de  l’anniversaire des évènements du 5 octobre 1988 qui ont contraint le régime du parti unique à enclencher les premières réformes démocratiques. Rassemblés aux alentours de la Grande Poste, à Alger-Centre, les manifestants ont réussi à forcer le cordon policier et entamer cette marche.

La possession, dont les rangs se sont vite renforcés, s’est ébranlée alors en direction de la place Audin, avant de se replier vers la rue Charras. Les manifestants ont repris, tout au long de leur parcours, les slogans chers au Hirak : « Daoula madania, machi 3askariya (pour un État civil et non pas militaire) », « Djazair Horra Démocratia (Pour une Algérie libre et démocratique » et « Ya hna ya ntouma, ma ranach habsine (Nous n’arrêterons pas) ».

Selon des témoins sur place, il y a eu plusieurs arrestations parmi les manifestants. Des journalistes et des photographes de presse ont été également interpellés.

Pour rappel, Alger n’a pas connu de marche depuis le 13 mars dernier. La présence policière a été renforcée ce lundi au niveau des places fortes du Hirak .

  Boualem Rabah