Coronavirus: la chloroquine, les doutes et les certitudes
L’étude de l’équipe du professeur Didier Raoult sur l’utilisation de la chloroquine dans le traitement du nouveau coronavirus continue de susciter le débat, voire la controverse.
Adopté par certain pays, dont l’Algérie, ce traitement, testé par l’équipe du Pr Didier Raoult à Marseille (France), n’est toujours pas confirmé, notamment par l’OMS, comme étant le remède idoine à la pandémie qui se propage dans le monde.
Le site suisse Heidi.news vient de publier les résultats de ces essais qui ont donné des résultats qualifiés de spectaculaires. Le doute subsiste, cependant, en raison de la méthodologie de l’étude. Celle-ci invite à la prudence, selon le site, qui se réfère aux avis de médecins européens et de l’OMS.
Le site met l’accent sur les points positifs de l’étude et relève aussi le côté négatif qui laisse penser que le monde est loin d’avoir trouvé la solution définitive à cette maladie ravageuse.
Selon la même source, les premiers résultats obtenus à Marseille viennent d’être publiés dans l’International Journal of Antimicrobioal Agents. Ils font état d’une diminution de la charge virale en six jours chez la grande majorité des patients traités.
Sur un total de 26 patients traités à l’hydroxychloroquine (prise de comprimés, à raison de 600 mg par jour), six ont abandonné le traitement en début de protocole pour diverses raisons (trois pour transfert en soins intensifs, un pour décès, un pour sortie d’hôpital et un pour cause d’effets indésirables).
Au bout de six jours, 14 des 20 patients (70%) traités à l’hydroxychloroquine et conservés à l’analyse n’avaient plus de virus détectable dans leurs sécrétions respiratoires, contre deux patients sur 16 (6%) dans le groupe contrôle.
Après l’association de l’azithromycine, les résultats ont été encore plus encourageants : réduction de la période de portage viral de trois à six jours constitue. Mais, explique la même source, cela reste très fragile, en énumérant une série de raisons en lien avec les protocoles suivis dans la médecine.
Boualem Rabah