Coronavirus: l’Algérie fait-elle face à une deuxième vague ?
La hausse du nombre de patients de la Covid-19 en réanimation, enregistrée ces derniers jours, fait penser au pire. L’Algérie connaît-elle une deuxième vague ? « Difficile de confirmer ou d’infirmer », rétorque le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, en marge de sa visite de travail effectuée, aujourd’hui, dans la wilaya de Boumerdès.
Le premier responsable du secteur de la santé ne cache pas son inquiétude face au nombre élevé de patients en réanimation qui est passé de 25 malades le 1er juin dernier, à 53 hier vendredi 19 juin.
« Nous constatons qu’il y a une hausse du nombre des cas de contamination, mais ce n’est pas ce qui inquiète. Ce qui l’est, ce sont les cas en réanimation, donc des cas graves. Cela signifie peut-être que la virulence du virus s’est élevée, mais cela peut signifier aussi qu’il y a plus de cas. On sait bien que le virus circule au sein de la population », déclare-t-il.
Cette situation, ajoute-t-il, n’est pas propre à l’Algérie. Beaucoup de pays ont enregistré une hausse du nombre de contaminés. Il souligne, dans ce sens, que des laboratoires très développés n’arrivent pas à maîtriser ce virus qui connaît des mutations, au moment où beaucoup de scientifiques reviennent sur leurs propos le concernant.
Abderrahmane Benbouzid affirme également que l’autre source d’inquiétude pour son département actuellement est la saturation des hôpitaux à près de 75%. « C’est une moyenne. La cause de cette saturation, ce sont les cas suspects admis et qui attendent les résultats », dit-il, annonçant avoir demandé au Comité scientifique de veille et de suivi de l’épidémie « d’étudier la possibilité de réduire la durée du séjour hospitalier à 5 jours », et « voir dans quelle mesure les cas bénins peuvent être traités ».
Boualem Rabah