Coronavirus: le FCE ausculte les entreprises pour proposer sa thérapie au gouvernement
Le Forum des chefs d’entreprises (FCE), à travers la voix du vice-président Salim Djouad, a indiqué sur les ondes de la Radio nationale que « le FCE a mis à la disposition de ses membres un questionnaire détaillé (…) en vue de connaitre les contraintes et évaluer les pertes occasionnées par la pandémie ».
Les données recueillies permettront de produire un document qui dresse « une évaluation des répercussions sur l’activité économique à présenter aux services du Premier ministre ».
Le document portera également sur l’évaluation de l’application des mesures prises par le Gouvernement pour la préservation des entreprises et le maintien de l’activité économique, ainsi que sur le degré d’adaptation des services concernés tels que les banques et les services de la sécurité sociale à ces mesures.
Il s’agira aussi, pour le syndicat des chefs d’entreprises, de formuler des propositions concernant les mesures à prendre à la fin de cette pandémie pour contribuer à la relance de l’économie nationale, indique l’invité de la radio nationale, qui affirme que le document en question « sera prêt dans les prochains jours et déposé au niveau des services du Premier ministre ».
Saluant les mesures annoncées récemment par le Gouvernement en vue d’atténuer les retombées de la crise sanitaire sur le secteur économique, le vice-président du FCE a rappelé que les entreprises économiques avaient bénéficié d’un report de six mois en matière d’impôts, de cotisations de la sécurité sociale, d’intérêts bancaires et de sanctions en rapport avec les marchés et de paiement des factures, outre l’annulation des pénalités.
Sur ce registre, il a plaidé pour une exonération fiscale au profit des petites entreprises en vue de les aider à poursuivre leurs activités impactées par cette pandémie du nouveau coronavirus.
Pointant enfin « la bureaucratie et la gestion des banques », il a estimé que la pandémie constituera une occasion pour une refonte « radicale » du secteur économique et sa relance.
Il s’agira, selon lui, d’accorder un plus grand intérêt à la production de la valeur ajoutée, en focalisant sur la sécurité alimentaire et énergétique ainsi que sur la numérisation et la préservation des outils de la production nationale.
A. Benmouldi