Coronavirus: les anticorps générés par d’autres virus immunisent contre la Covid-19
Deux études américaines prouvent que les anticorps générés par d’autres maladies sont efficaces pour lutter contre le Covid-19.
C’est le principe de l’immunité-croisée qui fait qu’en étant infecté par d’autres coronavirus, une partie de la population a généré des anticorps qui persistent dans son organisme et qui la protègent contre le Covid-19. Or, il existe de nombreuses formes de coronavirus, le Covid-19 est l’une d’entre elles.
Une étude américaine, parue dans la revue scientifique Cell, suggère que le nombre de personnes immunisées contre le Covid-19 est bien plus important que ne le laissent penser certaines études. Elle a démontré que les personnes infectées ont produit des cellules CD4+ qui permettent de stimuler la fabrication d’anticorps contre le Covid-19. De quoi rassurer les virologues sur la résistance des anticorps et qui écarte le risque de réinfection.
Mais l’étude montre surtout que cette réaction immunitaire de production de cellules est également présente chez des individus n’ayant pas été infectés par le Covid-19. Les chercheurs qui ont réalisé cette étude ont examiné des échantillons de sang prélevés entre 2015 et 2018, soit avant l’arrivée du Covid-19. Entre 40% et 60% de ces échantillons contenaient ces cellules CD4+, particulièrement réactives contre le Covid-19. Ce qui suggère l’hypothèse d’une immunité croisée.
Cependant, les auteurs de l’étude précisent que ce constat ne permet pas de tirer de conclusion, quand bien même, ils notent l’existence d’un certain potentiel d’immunité préexistante dans la population humaine.
Une autre étude, publiée dans la revue américaine Nature montre qu’un anticorps présent chez un patient infecté par le SRAS en 2003, une des formes les plus graves de coronavirus, montre une bonne efficacité contre le Covid-19, rapporte Futura-Sciences. Si les auteurs de l’étude, reconnaissent que la probabilité pour que les malades du SRAS en 2003 soient immunisés contre le Covid-19, sont faibles, ils pensent quel’identification de l’anticorps pourrait accélérer la recherche d’un traitement efficace. De quoi renforcer l’hypothèse de l’immunité croisée.
Hacen Guenoun