Avec une hausse importante de cas positifs ces dernières 48 heures, l’Est du pays, notamment la ville de Constantine, pourrait devenir le nouvel épicentre de l’épidémie.

Si la ville des ponts suspendus n’est que huitième à l’échelle nationale dans le nombre des personnes contaminés par le Covid-19 (98 cas), elle affiche toutefois le plus important accroissement du nombre de malades admis en hospitalisation au niveau national ces derniers jours.

En moins de 48 heures, 33 cas positifs ont en effet été enregistrés dans l’antique Cirta. Un lourd bilan que les spécialistes de la santé expliquent par le non-respect des mesures de distanciation sociale et de confinement par de nombreux constantinois.

Ainsi, les services de sûreté de la wilaya de Constantine ont annoncé ce vendredi matin que plus de 2700 infractions liées au non respect du confinement partiel ont été enregistrés depuis le 28 mars. Conséquence : la wilaya risque à ce rythme de devenir le nouveau foyer du coronavirus dans le pays, surtout en ce mois de sacré de Ramadhan, où les lieux publics et autres marchés continuent d’être bondés de monde sans le moindre respect des mesures de distanciation sociale.

L’Institut national de santé publique (INSP), par la voix de son directeur général, Lyes Rahal, a en tout cas soulevé le risque d’apparition d’un nouveau foyer de contamination au Covid-19 à l’Est du pays. «Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 dans certaines villes du pays connaît actuellement une progression inquiétante. Il est urgent de revenir au respect des mesures barrières et surtout la distanciation sociale, qui permettent de casser la chaîne de contamination», a d’ailleurs averti le professeur Rahal dans une déclaration au journal El Watan.

Hacen Guenoun