Coronavirus : un laboratoire français sur le point de tester un traitement
Les recherches scientifiques en vue de développement un traitement efficace contre le coronavirus s’intensifient. En France, le laboratoire lyonnais VirPath est sur le point de développer un traitement aux résultats encourageants.
Spécialiste du « repositionnement » de médicaments, ce laboratoire, affirme avoir réussi à mettre au point une combinaison de médicaments qui aurait prouvé son efficacité dans le traitement du Covid-19, indique le site Internet de France 3 Rhône-Alpes.
Il a testé, à cet effet, des antiviraux déjà existants. Les chercheurs de ce laboratoire travaillent notamment avec une « chimiothèque » composée de près de 1500 médicaments couramment utilisés dans le monde contre d’autres pathologies, mais qui pourraient avoir un effet sur le coronavirus (Covid-19).
Les chercheurs de VirPath effectuent aussi des tests sur des cellules du système respiratoire spécifiquement ciblées par le virus. « C’est dans ces cellules respiratoires que le virus va se répliquer et se disséminer dans tout l’appareil pulmonaire », explique Manuel Rosa-Calatrava, Directeur recherche INSERM – Laboratoire VirPath.
Selon la même source, des résultats intéressants ont été obtenus après six semaines de recherches. Les scientifiques du laboratoire ont identifié un médicament qui agit sur ces cellules respiratoires. « En les stimulant, elles deviennent plus résistantes à l’invasion du Covid 19. L’efficacité pourrait être renforcée en associant le médicament à un traitement antiviral classique », ajoute la même source.
Pour tester les fruits de ses recherches, VirPath a fait une demande aux autorités sanitaires françaises afin de pouvoir lancer rapidement un essai clinique sur les malades hospitalisés dans un état grave. « Un essai qui serait piloté à Lyon. Il s’agirait d’évaluer une combinaison de notre médicament repositionné avec le Remdesivir, de l’évaluer chez des patients, qui sont en réanimation et qui ont besoin d’un traitement », souligne le laboratoire, précisant que le traitement est destiné « des patients dont le pronostic vital est engagé, pour qui aucun traitement validé n’est disponible ».
Boualem Rabah