Corruption: Belkhadem rattrapé par les affaires ?
L’ex-chef du gouvernement et ancien secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, serait sous le coup d’une enquête judiciaire. Loin des projecteurs depuis son excommunication en 2014, par Bouteflika, l’homme est sur le point d’être rattrapé par les affaires.
Son implication présumée dans l’affaire de l’attribution du marché du tramway de Constantine à une entreprise italienne et sa gestion du secteur de la santé (2006-2008), déjà évoquées par les médias, intéresserait désormais les enquêteurs.
Cachés dans les tiroirs de l’ancien ministre de la justice, Tayeb Louh, actuellement en détention, ces dossiers auraient été remis sur la table. Le meneur du mouvement du redressement du FLN (2003-2004) et le défenseur acharné des quatre mandats du président déchu devrait être poursuivi pour perception de pots de vin dans le marché de la réalisation du tramway de Constantine, révélée en 2012 par la presse.
Abdelaziz Belkhadem, avait rapporté à l’époque Algérie News, « a pesé de tout son poids pour attribuer la réalisation de ce projet de 3450 milliards à une entreprise italienne ». « Il a invoqué une erreur de calcul de l’offre proposée par les Italiens qui était fixé auparavant à 41 milliards de DA. Et le montant fut rectifié à 34,5 milliards, juste ce qu’il faut pour détrôner le vainqueur qui était aussi une entreprise européenne», avait encore indiqué le média.
Ce dossier a été remis au goût du jour, suite à une plainte déposée en juin 2019, par un médecin algérien établi en France, contre plusieurs hauts responsables, dont l’ancien chef du gouvernement. Les mis en cause dans cette plainte sont accusés de violation de la réglementation régissant le secteur de la santé entre 2006 et 2008, soit durant la période où Abdelaziz Belkhadem était chef du gouvernement.
Pour rappel, l’ancien SG du FLN est l’un des rares responsables sous l’ère du président Bouteflika à ne pas être jusque-là inquiété par la justice.
Boualem Rabah