Corruption et prévarication: de hauts responsables et des oligarques ont “soulagé” les caisses de l’Etat de 70 milliards de dollars
La corruption et la dilapidation des fonds publics ont été à l’origine de pertes colossales accusées par le Trésor public. La justice les estime à 12 000 milliards de dinars, soit 70 milliards de dollars.
Les personnes inculpées dans ces affaires sont « des ministres, des walis, de hauts cadres de l’État et des hommes d’affaires». Ce groupe de privilégiés a causé un véritable sinistre financier, en se livrant à des pratiques ayant donné naissance à un « cartel » qui a bénéficié de facilitations et fait main basse sur les marchés publics, bénéficié d’exonérations fiscales et d’indus privilèges, affirme le journal Echourouk, citant des sources judiciaires.
Le premier dossier évoqué est celui des usines de montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale pour le cinquième mandat, dans lesquels sont impliqués Ahmed Ouyahia, Abdemalek Sellal et un certain nombre de ministres, ainsi que les hommes d’affaires Ahmed Mazouz, Hassan Arbaoui et Mohamed Baïri. Les mis en cause étaient accusés d’octroi d’indus privilèges et de marchés publics. Les fonds publics dilapidés dans cette affaire sont estimés à 13 milliards de dinars.
L’enquête évoque également les pertes financières occasionnées par l’ancien directeur de la sureté national Abdelghani Hamel et son entourage. Ce dernier a, selon la même source, gaspillé pas moins de 200 milliards de dinars.
L’autre dossier traité par la justice est celui de Sovac, propriété de l’oligarque Mourad Oulmi. Les pertes occasionnées dans le cadre de son usine de montage automobile sont estimées à 250 milliards de dinars.
Le dossier Ali Haddad, qui n’est pas des moindres, ne cesse de faire la Une des médias. Condamné par le tribunal de Sidi M’hamed à une peine de 18 ans de prison ferme, assortie d’une amende de huit millions de dinars, en plus de la confiscation de tous ses biens, l’ami de Saïd Bouteflika a occasionné des pertes financières colossales au Trésor public estimé à 10 000 milliards de dinars.
De leur coté, Mahieddine Tahkout et les frères Kouninef, ont occasionné des pertes estimées pour le premier à 300 milliards de dinars et pour les seconds à 277 milliards de dinars.
Le dernier dossier de corruption traité par le pôle pénal spécialisé au niveau du tribunal de Sidi M’hamed, est celui des deux anciens ministres de la Solidarité Djamel Ould Abbes et Saïd Barkat. Les pertes estimées dans cette affaire sont de 9 milliards de dinars
M. Mansour