Corruption : la Cour suprême accélère l’instruction des dossiers des symboles de l’ère Bouteflika
La Cour suprême donne un coup d’accélérateur dans le traitement des dossiers de corruption impliquant d’anciens hauts responsables ayant servi du temps du président déchu, Abdelaziz Bouteflika.
Ainsi, les Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Amara Benyounes, Amar Ghoul, Mohamed El Ghazi, Abdelghani Zaalane et Abdelkader Bouazghi devront comparaitre dans les prochains jours,devant le juge d’instruction près la Cour suprême.
La plus haute instance judiciaire du pays a ainsi auditionné, jeudi dernier, l’ancien ministre de la solidarité et ex-sénateur du tiers présidentiel, Saïd Barkat, poursuivi au même titre que l’ex-secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbas, dans une affaire d’« abus de fonction », « conclusion de contrats en violation de la réglementation », « falsification de documents officiels » et « dilapidation de deniers publics ».
Les autorités judiciaires auraient aussi décidé de relancer le mandat d’arrêt international contre l’ancien ministre de l’industrie, Abdesslam Bouchouareb, qui refuse toujours de répondre aux convocations de la justice. En fuite, celui qui est considéré comme le principal accusé dans le dossier du montage automobile, se serait réfugié au Brésil, après un passage par la France et le Liban.
L’ex-ministre, rappelons-le, a été condamné à 20 ans de réclusion par contumace lors du procès dit du montage automobile, dans lequel sont poursuivis également les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, les ex-ministres, Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda, ainsi que des hommes d’affaires activant dans le domaine.
Boualem Rabah