Covid-19: le laboratoire américain Moderna à un doigt de mettre au point un vaccin
La société biotechnologique américaine Moderna a qualifié, hier lundi, d’encourageants les résultats des essais cliniques concernant son projet de vaccin contre le Covid-19.
Réalisés sur un petit nombre de volontaires, la phase initiale de ces essais, a déclenché une réponse immunitaire similaire à celle des patients naturellement contaminés par le virus. Elle avait pour objectif de vérifier que le vaccin n’est pas toxique. Moderna n’a rapporté que quelques effets secondaires tels que des rougeurs à l’endroit de l’injection.
La société biotechnologique américaine Moderna, dans laquelle le gouvernement américain a investi 483 millions de dollars, a été l’un des deux premiers à injecter à des humains son projet de vaccin, le 16 mars. A ce jour, on a comptabilisé seulement 12 essais cliniques avec des volontaires humains dans le monde, dont la moitié en Chine, sur une centaine de projets recensés.
La phase 2, qui va porter sur 600 volontaires, a déjà reçu le feu vert de l’Agence américaine des médicaments (FDA) et devrait commencer d’ici juin. La phase 3, quant à elle, qui va concerner un nombre encore plus imprtants de personnes, devrait débuter en juillet.
Les premières données “nous laissent penser que mRNA-1273 a une forte probabilité de créer une protection” contre le coronavirus, s’est félicité lors d’une conférence téléphonique Stéphane Bancel, le directeur général de Moderna. “Nous sommes comblés par ces données intérimaires”, a-t-il dit.
Moderna a annoncé récemment un partenariat avec le géant Lonza pour fabriquer jusqu’à un milliard de doses par an.
Par ailleurs, des tests menés sur des souris ont séparément montré que le vaccin empêchait le virus de se répliquer dans leurs poumons, selon l’entreprise.
Hacen Guenoun