Le professeur Kamel Bouzid, chef de service d’oncologie au Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) d’Alger, a été on ne peut plus clair à propos de la détérioration de la situation épidémique: « C’est la campagne référendaire qui en est à l’origine. »

« Entre juillet et septembre, la situation paraissait relativement maîtrisée. Il y avait entre 200 et 250 nouveaux cas et sept à dix décès par jour. De manière totalement irresponsable, les walis ont délivré des autorisations de meeting pour la campagne de sensibilisation au référendum du 7 au 28 octobre », a-t-il précisé dans un entretien accordé à la plateforme “Essaha”, estimant que « ces meetings n’auraient jamais dû être autorisés. »

« On a vu sur les différentes télévisions des salles où se sont entassés 600 à 1000 personnes sans port de bavette et sans distanciation physique. Donc, maintenant, dans la première semaine qui a suivi cette farce, on paye », a-t-il asséné.

De telles fautes provoquent toujours des dégâts irréparables, de l’avis du médecin qui a souligné que « ceux qui payent les frais » sont les équipes soignantes et les patients.

M. Mansour