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Home›A la une›Demain, l’Algérie rurale   Par Rachid Oulebsir

Demain, l’Algérie rurale   Par Rachid Oulebsir

Par Algérie infos
15 avril 2020
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Dans le monde, de nombreuses certitudes sont remises à plat par la pandémie actuelle. Un nouveau regard s’esquisse sur la relation de l’homme aux écosystèmes. La pandémie du Covid-19 fait remonter en puissance la conscience agro-écologique, apparue au moins depuis le début du millénaire et fortement combattue par les intérêts des lobbies financiers qui dominent l’économie mondiale. L’idée principale est que notre avenir, globalement et à l’échelle locale, est lié à notre capacité à nous redéfinir dans une coévolution de la société et de la nature. Un changement radical s’opérera dans le monde par un retour massif à la terre qui fera passer l’écologie avant l’agriculture, la science devant se mettre en priorité à la protection de la planète.

En Algérie ce courant de pensée existe dans des minorités universitaires et dans le milieu associatif engagé, mais il n’arrive pas à impacter la société, et surtout se faire entendre par les pouvoirs publics empêtrés dans les logiques rentières totalement assujetties à l’économie compradore liée au marché financier international. L’économie rentière est antinomique de l’émergence d’un génie local qui prendra en charge la situation concrète de la population et de son environnement. Le budget insignifiant consacré à la recherche scientifique est un bon indicateur de cette absence d’anticipation. Il y a nécessité d’une volonté politique éclairée et patriotique pour accompagner les mutations positives dans le sillage de cette épreuve mondiale, si elles sont évaluées et anticipées.

Se réconcilier avec la nature

Cette pandémie est survenue alors que le monde rural en Algérie est totalement dépendant de l’économie marchande  caractérisée par l’Importation d’outillages et de biens de consommation finale tous azimuts, des biens et des produits qui ont tué la dynamique de production agricole nationale. Les choix politiques de l’Etat travaillant pour les intérêts de castes au service du Marché international ont affecté négativement l’agriculture et le monde paysan en général. Face à ce fléau mondial inédit, la paysannerie algérienne  affaiblie par la mondialisation prédatrice a pourtant mobilisé ses principaux ressorts de solidarité communautaire malgré  des moyens désuets,  et des savoir-faire en perdition. Les villages et la campagne ont déployé une organisation protectrice performante qui a paré au plus pressé.

Cette pandémie serait  un mal pour un bien, si la maitrise de l’économie au niveau global devient une réalité : orientation de l’économie vers plus d’intégration et de production nationale de valeur ajoutée, plus d’alimentation du marché intérieur,  limitation des importations au strict nécessaire non produit en Algérie.  La production locale sera relancée, des entreprises à l’arrêt reprendront leurs activités et le produit national retrouvera sa place sur le marché  intérieur élargi, la concurrence imposera la qualité. Une autre vision écologique devra accompagner ce retour à la production dans le monde rural. Le temps de repenser l’agriculture des ancêtres qui a façonné nos territoires est revenu, avec l’opportunité des outils scientifiques d’aujourd’hui pour remettre la nature au centre des préoccupations de l’homme.

Un retour vers quelle terre ?

Notre terre  a été rendue malade par le système économique rentier prédateur  qui a fait de l’agriculture un secteur dépotoir, un réservoir de main d’œuvre pour une industrialisation problématique, un monde offert à une urbanisation anarchique  soumise à  la spéculation sur  terrains à bâtir, des espaces offerts au béton et à la pollution. Les savoir-faire ne sont pas transmis, les variétés de semences locales  se perdent, la maitrise des techniques de l’irrigation coule, les races camelines, bovines ; ovines et caprines  sont menacées de disparition. Tout citoyen non déshumanisé constate au quotidien que son environnement est fortement dégradé. En ville, comme en campagne, la pollution fait des ravages. Dans les vallées  des draps de nuages pollués flottent sur les villages et les terres cultivées. Des zones industrielles plantées, inconsidérément, dans  des territoires agricoles homogènes, déversent leurs poisons dans les ruisseaux et les rivières devenus de simples égouts à ciel ouvert. La nappe phréatique est atteinte par les forages des sablières incontrôlées. La non gestion des déchets domestiques et industriels est une tare visible pour l’œil qui veut voir. Des pesticides interdits dans les pays qui les ont produits sont encore usités chez nous de façon inconsidérée !  Ce climat de dégradation de l’environnement ne plaide pas pour  la relance de l’agriculture, ni industrielle, ni vivrière. L’accès égalitaire du citoyen à une eau de qualité en quantité suffisante est visiblement non maitrisé par l’Etat. L’eau, la terre et les plantes est une relation qui s’entretient. Il y a des territoires encore sains, mais la pollution gagne du terrain et les chiffres sont alarmants. Les zones humides infestées, la faune en déclin, la disparition d’une flore qui travaillait le sol …Tout cela ne plaide pas en faveur d’un retour vers une production agricole locale, le même constat peut être fait pour l’élevage dans toutes sa variété. De qui relève la gestion du domaine public, rivières, forets, terrains de parcours, bord de mer, … ? Si l’on répond à cette question convenablement nous pourrons situer les responsabilités de la dégradation de l’environnement. La réconciliation des algériens avec leur biodiversité passera forcement par des changements de vision politique en profondeur !

Pour une Algérie plus humaine

Que ce soit de petites associations de jeunes qui  viennent  désinfecter les hôpitaux étatiques, est un indicateur de la grande faiblesse du système sanitaire. La mort de nombreux médecins et aide-soignants est l’un des signaux alarmants de cette précarité institutionnelle. Face à la pandémie, l’Algérie rurale  a heureusement gardé  des reflexes ancestraux de mobilisation. Les médias rapportent plus de rapidité et d’agilité dans la société civile à l’échelon local, que dans les rouages de l’Etat centralisés manquant de souplesse et de reflexes d’adaptation pour répondre à ce fléau dévastateur. Ce sont les ressorts de la société civile aux échelons les plus bas qui se sont déployés les premiers avec une grande souplesse. Les exemples de petites associations de jeunes  venues désinfecter les hôpitaux étatiques foisonnent, des comités de villages se chargeant d’aseptiser les places publiques ont suppléé les unités de l’Etat soumises à des cahiers de charges trop centralisés.

La lourdeur des institutions soumises à décision centralisée a fait perdre plus d’un mois avant que les laboratoires régionaux soient mis à contribution par l’Institut Pasteur  dans le dépistage du Virus. Les laboratoires existent dans la quasi totalité des universités et dans certains hôpitaux universitaires. Ils sont à l’arrêt, les moyens alloués sont usités à d’autres taches. La centralisation a humilié le peuple dans des distributions animales de semoule ! Ce sont  également les petits ateliers artisanaux, familiaux et villageois qui ont pris en charge, en masques et en combinaisons, les cliniques d’Etat et les hôpitaux, bien avant que l’Etat ne recourt à l’importation et ne mette à contribution les unités de production du textile…La centralisation est contreproductive et n’apporte pas de solution là où l’urgence est exigée. La décentralisation dans tous les secteurs est incontournable. Il y a des années que le système de santé national paie  les conséquences de la dégradation de la biodiversité et que le corps soignant est déconsidéré.   Des conséquences chiffrées qui ont impacté directement  la santé publique. La résurgence des maladies du moyen âge à l’entrée du troisième millénaire (peste à Oran en 2002, Choléra, typhoïde, et autres maladies à transmission hydrique), due à la saleté  de l’environnement, est un indicateur probant. La question cruciale de l’éducation à l’hygiène est posée. L’école est directement responsable de cette régression

Quelle réponse locale

Cette crise nous fait nous interroger sur nous-mêmes ! Qu’avons-nous comme moyens de réponse endogènes ? Notre ancienne culture basée sur la prévention, l’hygiène, la maitrise des bienfaits de la nature, est-elle encore en mesure de nous protéger ?  Là est sans doute le diagnostic le plus urgent à faire ! Quel type de gouvernance politique du pays pourra assurer notre prise en charge par nous-mêmes ? Quelles méthodes de déconstruction de l’assistanat étatique à visée politique dominatrice hégémonique et de la remise de l’initiative politique et sociale entre les mains des citoyens. ?

Les réactions populaires très saines d’une grande ampleur  face à la défaillance de l’Etat des premiers jours, témoignent que les prédispositions existent, que la population sait s’organiser, et se prémunir  en cas de crise, pour peu qu’on la laisse faire et qu’on desserre les étaux de contrôle et de conditionnement.

Il est nécessaire de ne pas tomber dans l’autoglorification et  se satisfaire d’un état des lieux optimiste ! La réalité est faite de précarité et de perte populaire de l’initiative historique. Les pratiques de soins traditionnelles maitrisées par les anciennes générations non transmises ont perdu leur vivacité,  la chaine de transmission ayant été coupée par l’exode rural généré par les choix politiques des années soixante dix en matière de développement. ‘’Les Industries industrialisantes’’, doctrine pensée par l’économiste français  Gérard Destannes De Bernis ; installées sous le règne absolu du Colonel Boumediene avaient pompé le capital humain des campagnes vers les villes. Les familles  paysannes ainsi  déracinées avaient emporté avec elles leurs savoir-faire, leurs compétences, leurs qualifications particulières. L’avènement de ‘’l’homme nouveau ‘’ promis à la suite de la Reforme agraire par le gouvernement de Chadli Benjedid a effectivement eut lieu : Un homme consommateur docile des biens importés ; dessaisi de l’initiative historique et rejetant la culture de ses ancêtres. Il est loisible de constater, malgré la mobilisation juvénile spectaculaire,  le dramatique déclin du faisceau de réponses naturelles que déployait autrefois  la paysannerie algérienne face à ce type de fléau.

Le monde rural face à la crise

Ce qui reste de la culture de soins empiriques de nos ancêtres ne saurait se substituer à une approche scientifique de la pandémie. Maintenant, les fellahs font face à l’urgence sanitaire et alimentaire. Dans la précipitation, au niveau local, les organisations villageoises traditionnelles se sont redéployées en s’adaptant à l’exigence de l’heure. Les formes d’organisation évoluent, se modernisent avec les outils de communication d’aujourd’hui,  mais le fond des valeurs de sécurité, de solidarité, d’hospitalité et de partage demeure le même. La dimension écologique est souvent présente ! Des appels à la maitrise de l’usage des détergents et des produits phytosanitaires dangereux  ont été pris en compte par les comités de villages qui entreprennent  l’aseptisation des  espaces publics. Même dans l’urgence la nature n’est pas oubliée dans l’acte citoyen, malgré la faiblesse des moyens.

Il y a cependant lieu d’interroger, à la base, la culture globale paysanne d’autrefois , la nourriture équilibrée, la nature de l’habitat,  les pratiques de prévention, les soins culturaux saisonniers quasi rituels, la maitrise de l’assolement, pratique qui évite le recours aux engrais chimiques, la redéfinition de l’osmose entre l’agriculture et l’élevage, la recomposition des familles paysannes contre la spécialisation excessive qui réduit l’espace des savoirs et la vitesse de leur transmission. Les principales maladies de la flore et de la faune domestique  ne sont pas connues. Les médecines de la nature usitées par nos aïeux ont été disqualifiées au nom de la modernité. L’homme  Ici comme en Europe recourt aux services du médecin, du vétérinaire et du technicien agricole  Il demeure néanmoins des oasis villageoises où le savoir est encore intact. Au niveau global, c’est de la maitrise de l’hygiène publique qu’il s’agit. Les savoirs ancestraux comme réponse curative, ne peuvent se substituer à l’innovation scientifique ! Nous avons vu, à travers le monde, les tâtonnements qui règnent chez les scientifiques dans les démarches pour contrer la pandémie Covid-19. Si d’aventure on se comportait comme de nombreux autres « éclairés’’, en proposant des recettes ancestrales, nous serions dans la faute et la supercherie.

Se mobiliser pour une renaissance des anciennes pratiques de soin est une autre perception des choses.

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