Dépossédée de force de son logement social: une femme seule lance un cri de détresse (vidéo)
La loi de la jungle règne à Sebbala, dans la commune de Draria, à Alger. Une femme célibataire, bénéficiaire d’un logement social, a été dépossédée de force de son bien et aucune autorité n’a réagi pour lui rendre justice.
Il s’agit de Fatima Farhi, une ancienne résidente de Staouéli, à l’ouest d’Alger, qui a bénéficié d’un relogement, le 26 novembre 2018. Mais sa joie a été de très courte durée. Elle s’est en fait transformée en un véritable calvaire. Alors que les habitants de son quartier ont été relogés dans un autre site à Baraki, elle, a été envoyée à Sebbala.
« J’ai été la seule de mon quartier de Satouéli à être affectée à la cité des 250 logements à Sebbala. J’étais étonnée dès le début. En arrivant sur place, j’ai découvert qu’on m’a affecté dans une cité dangereuse et dans un appartement dégradé», raconte-t-elle dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Très inquiète, Fatima Farhi, qui proteste depuis trois jours au niveau de la principale place publique de Staouéli, affirme avoir introduit plusieurs recours pour obtenir un changement d’affectation. Mais en vain. « Mes recours ont été rejetés. Pendant ce temps, un individu s’est accaparé de mon logement. Il s’est présenté comme étant un ancien policier et m’a menacé », explique-t-elle.
Affirmant avoir porté plainte auprès de la gendarmerie contre le squatteur, la plaignante ne sait plus à quel saint se vouer. « J’ai même déposé plainte auprès de la justice. Mais l’affaire risque de traîner en longueur. C’est pourquoi je m’adresse au président de la République pour mettre un terme à mon clavaire et me rétablir dans mes droits », affirme-t-elle, précisant qu’elle détient tous les documents attestant ses déclarations et qu’elle continue de payer le loyer d’un appartement indûment occupé par un intrus.
Boualem Rabah