Des dizaines sont déjà en prison: les maires rattrapés par les affaires de corruption
La campagne dite de lutte contre la corruption touche également les maires. Des dizaines de présidents d’APC sont déjà placés sous mandat de dépôt ou sont poursuivis pour des faits de corruption.
Le dernier en date est celui d’Aïn Temouchent. Accusé « d’abus de fonction, d’octroi d’avantages indus à autrui en violation de la règlementation en vigueur », ce dernier est, depuis mercredi dernier, derrière les barreaux en attendant la programmation de de son procès.
Durant le mois de février en cours, la justice a placé une cinquantaine de maires en détention pour leur implication présumée dans des affaires de corruption. C’est dans la wilaya de M’Sila qu’il y a eu le plus grand nombre de présidents d’Assemblées communales (P/APC) poursuivis par la justice.
En effet, 28 P/APC sur les 47 communes que compte cette localité, ainsi que des cadres des mêmes assemblées sont poursuivis. Dans la commune de Sidi Ameur (M’Sila), l’actuel président de l’APC et son prédécesseur ainsi que quatre autres élus de cette collectivité locale ont été placés en détention provisoire, suite à une décision de la chambre d’accusation près la cours de M’Sila.
La justice, dans cette wilaya, continue de traiter les affaires en lien avec les faits de corruption. D’autres responsables locaux pourraient aussi être rattrapés.
Même scénario à Annaba où le maire de la commune d’El Bouni, Abdelaziz Latrèche, représentant une liste indépendante, a été suspendu de ses fonctions en raison de poursuites judiciaires sur décision du wali.
La justice avait déjà engagé des poursuites à l’encontre des P/APC de Ain El Barda, El Hadjar, et Sidi Ammar. Ils sont suspendus de leurs fonctions pour les mêmes raisons.
Dans la wilaya d’El Tarf, trois P/APC et un secrétaire général sont également rattrapés par la justice.
Boualem Rabah