Didier Raoult à propos de la dangerosité supposée de la chloroquine: “Je n’ai jamais entendu un truc aussi fantasque”
Le professeur Didier Raoult, l’infectiologue qui dérange l’establishment sanitaire français, a accordé un entretien à la chaîne BFMTV, qui sera diffusé ce soir à partir de 20h30, dans lequel il aborde les sujets qui ont tant fait parler de lui ces derniers jours, dans le monde entier. Il est notamment revenu sur son protocole de soin à la chloriquine qui a défrayé la chronique en France et au-délà.
Il défend de toute son énergie la chloroquine pour traiter le Covid-19, par ailleurs adopté par de grands pays, à l’instar des Etats-Unis, de l’Italie et du Brésil. C’est un “médicament qui existe depuis 80 ans, prescrit à peut-être un tiers de la population du monde, en France est vendu à 36 millions de pilules par an”, rappelle-t-il.
“D’un coup, toutes les autorités commencent à dire que c’est un truc épouvantable, criminel. Je n’ai jamais entendu un truc aussi fantasque. C’est inouï”, dit-il indigné
Aux yeux du professeur, il existe une “cassure dans le monde”: “Le monde des pauvres, des moins riches du Sud qui ont utilisé la chloroquine, ensuite l’hydroxychloroquine, et l’azithromycine, comme on a fait nous, d’une manière massive, et qui ont des taux de mortalité très bas” ; et les autres, les pays riches : “C’est spectaculaire, c’est la première fois que dans les pays les plus riche, il y a la plus forte mortalité. On est les seuls à ne pas avoir traité. Les autres ont détecté, traité. Tous ceux qui on traité ont une mortalité inférieure à la notre.”
Didier Raoult fait évidemment référence à des pays d’Afrique, qui utilisent depuis longtemps déjà la chloroquine contre le paludisme. Pour lutter contre le coronavirus, des dérivés de l’hydroxychloroquine sont depuis utilisés au Bénin, au Cameroun, au Burkina Faso, ou au Sénégal. L’Inde, premier producteur mondial de chloroquine, ou le Brésil donc, sont également en faveur de ce traitement.
Alors que de nombreux scientifiques, y compris ceux de l’OMS, nourrissent encore des doutes quant à l’immunisation des patienst atteints de Covid-19, Didier Raoult est catégorique : “On est débarrassé”.
Le professeur Raoult est par contre inquiet des séquelles héritées du virus, en particulier la fibrose pulmonaire: “C’est une autre paire de manche”, assure-t-il. Il promet d’ailleurs que ses prochains travaux devraient porter sur ces lésions qui existeraient, selon lui, même sur les patients asymptomatiques.
Samira Ben.