Didier Raoult: «La majorité des personnes atteintes de Covid-19 sont immunisées»
Le Professeur français Didier Raoult, microbiologiste de l’IHU de Marseille et spécialiste des maladies infectieuses, persiste et signe: “Il n’y aura pas de deuxième vague de l’épidémie du Covid-19.” Dans une interview accordée à la chaîne I24, l’inventeur du traitement à base de la chloroquine assure aussi que “cette maladie est immunisante.”
“Pour l’instant on ne connait pas de gens qui ont été malades et qui ont rechuté. La majorité des personnes atteintes par cette maladie sont immunisées”, soutient-il. Et d’ajouter : “Jusqu’à présent, on n’a pas trouvé de portage chronique. On n’a l’impression qu’il n’y aura pas de deuxième épidémie.”
Didier Raoult a également un avis différent concernant le port de masques de protection pour se prémunir contre le virus qui resterait dans l’air. “Ce que l’on sait pour le moment, c’est le lavage des mains qui protège dans la famille dans les milieux publics. Les masques sont indispensables pour les contacts très proches, comme c’est le cas chez le personnel médical où la distance est de 10 à 20 cm”, précise-t-il.
Revenant sur la polémique suscitée par son traitement à base de la chloroquine, le professeur se dit pas du tout affecté. “La vie est comme ça. Si vous ne voulez pas susciter des réactions, il ne faut rien faire du tout”, explique-t-il, en tentant d’expliquer les raisons à l’origine de l’opposition affichée à son protocole.
“Moi, je travaille depuis plusieurs années sur le repositionnement de molécules en particulier les antibiotiques utilisées comme des antiviraux. On dépense des centaines et des centaines de millions pour trouver de nouvelles molécules, alors qu’il suffit de recycler les anciennes molécules qui ne coûtent rien. Là, vous sciez toute la branche de la science qui s’est développée depuis 20 ans. Donc il est tout à fait normal de trouver des gens ayant un regard défavorable”, explique-t-il.
Selon lui, “c’est une question de modèle économique et non pas seulement d’intérêts.” “On ne sait pas développer des molécules qui ne sont plus rentables (molécules repositionnées)”, tranche-t-il.
Concernant le rôle des médias, qui soit dit en passant, n’ont pas été tendres avec lui, Didier Raoult estime qu'”il y a une révolution qui explique beaucoup de tensions.” “Les médias traditionnels sont en train d’entrer en conflit frontal avec les réseaux sociaux et notamment YouTube. Et la plupart du temps, les informations sont de meilleure qualité sur YouTube”, assute-t-il encore.
Boualem Rabah