Disparition d’enfants: les kidnappings demeurent rares, selon le Pr Mostefa Khiati
L’on a pu voir des photos d’enfants disparus défiler sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Le commun des Algériens craint le retour du phénomène des enlèvements. Pourtant, si l’on croit le professeur Mostefa Khiati, pédiatre et président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), les cas de kidnapping restent relativement rares dans notre pays.
Abordant la question dans une interview accordée à nos confrères de TSA, Pr Khiati a rappelé que les disparitions recensées ces 15 dernières années, sont relativement fréquentes. Chaque année, entre 10 et 150 enfants sont portés disparus. Il s’agit selon lui d’un phénomène qui touche des adolescents victimes de violences ou vivant dans environnement familial conflictuel.
Concernant les enlèvements d’enfants, le professeur a noté qu’ils sont relativement rares. Deux par an en moyenne, a-t-il précisé, expliquant qu’il s’agit là de statistiques officielles émanant de la DGSN.
Interrogé à propos du dispositif « alerte enlèvements » dans le cas des trois filles âgées entre 11 et 14 ans portées disparues, respectivement à Remchi et à Alger, l’intervenant a précisé que celui-ci n’a pas été systématiquement déclenché dans le cas de ces trois filles. Cela s’explique, à son sens, par un « manque de sensibilisation du public sur ce dispositif, notamment à l’intérieur du pays. »
« Dans le cas de la deuxième fillette de Tlemcen (Malak, 11 ans et originaire de la commune de Remchi, NDLR) qui aurait été signalée à Oran, si le dispositif avait été déclenché dans l’heure qui a suivi (la disparition, NDLR), on n’aurait pas eu de problèmes. L’enfant ne va pas à l’école, il aurait été loisible pour sa famille de la signaler tout de suite », a-t-il déploré.
M. Mansour