Donald Trump s’attaque à Nelson Mandela: colère en Afrique du Sud
Dans des mémoires publiées le 8 septembre en cours, l’ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, a révélé que le président américain a fait des remarques racistes à l’égard de plusieurs dirigeants noirs, notamment son prédécesseur Barack Obama, mais aussi l’icône de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela. En Afrique du Sud, la pilule ne passe pas.
Le Washington Post s’est procuré des extraits de l’ouvrage de Michael Cohen dans lequel l’auteur cite Donald Trump affirmant que Mandela “n’est pas un vrai leader” et le décrit “faisant l’éloge de l’apartheid”.
La colère gronde en Afrique du Sud où le Congrès National Africain (ANC), fer de lance de la lutte anti-apartheid, note “le contraste saisissant” entre Donald Trump et Nelson Mandela, prix Nobel de la paix, qui comprenait la valeur des amitiés internationales. “Cet homme (Donald Trump) est clivant, misogyne et irrespectueux”, réagit le parti de Nelson Mandela.
Sept ans après sa disparition, Nelson Mandela reste le symbole de la lutte pour l’émancipation et la dignité humaine. Il a passé près de trois décennies en prison pour son combat contre le régime raciste de l’apartheid. C’est dire l’incompréhension qui prévaut en Afrique du Sud après la révélation des propos attribués au chef de l’exécutif américain. Des propos qui ont choqué la Fondation Nelson Mandela, rapporte l’AFP.
La Maison Blanche s’en est pris à l’auteur de ces graves accusations en qualifiant Monsieur Cohen de “criminel en disgrâce” et “avocat radié” du barreau. “Il a perdu toute crédibilité et il n’est pas surprenant d’assister à cette dernière tentative pour profiter de ses mensonges”, a réagi le porte-parole de la Maison Blanche.
Dans son livre, l’ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, multiplie les adjectifs peu flatteurs pour parler du président américain qu’il décrit comme “menteur, fraudeur, intimidateur et raciste”. Il a été son avocat entre 2006 et 2018. Il a été condamné à trois ans de prison ferme pour avoir menti au Congrès afin de protéger le président dans des affaires liées à la campagne de 2016.
A.I./Agences