EN 82: Belloumi raconte le plus grand « ratage » de sa carrière
Dans un article publié hier et consacré à l’équipe d’Algérie 82, qui reste toujours la référence, le quotidien britannique The Guardian, a insiste surtout sur le génie « méconnu » de Lakhdar Belloumi.
Le journaliste, auteur de l’article, s’étonne qu’un joueur aussi doué n’ait pas fait une carrière en Europe à la hauteur de son immense talent.
Le premier à le regretter est le joueur lui-même. Pourtant, ce ne sont pas les offres qui lui ont manqué à l’époque, comme il l’a confié, ce mercredi, dans un entretien au site spécialisé lescore.info. Il a notamment évoqué un contact sérieux avec le Barça en 1981.
« C’était à la fin du match contre le Nigéria pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 1982. Helenio Herrera (l’une des entraîneurs les plus célèbres des années 60 et 70, alors coach du Barça, ndlr), est venu spécialement me superviser à Constantine pour négocier mon transfert. On s’est vu après le match, il m’a alors proposé de jouer au Barça. Je lui ai fait savoir que la loi de la Fédération algérienne de football ne permettait pas aux joueurs algériens d’évoluer à l’étranger avant l’âge de 27 ans. Il n’en revenait pas. Mais comme il me voulait à tout prix, il a insisté à ce que je l’accompagne au siège de la Fédération pour essayer d’avoir une dérogation pour moi. Je me souviens qu’on est allé voir le secrétaire général de la FAF, le regretté Moulay. Il lui a expliqué que ce n’était pas possible parce que la loi ne le permettait pas », révèle-t-il.
Ce même Barça, une année plus tard, va recruter un autre génie du football, Diego Maradona. « Et dire que j’ai failli jouer avec lui. Je ne sais pas ce que cela aurait donné sur le terrain… Malheureusement, il y avait cette loi absurde qui a bloqué avant moi de grands joueurs algériens comme Lalmas, Hadefi, Bencheikh, Selmi et beaucoup d’autres », regrette-t-il.
Mourad Z.