Energie: Abdelmadjid Attar évoque de nouveau l’exploitation du gaz de schiste
Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, remet la question de l’exploitation des réserves nationales en gaz de schiste au-devant de la scène. Suspendue en 2016, suite à un mouvement de protestation mené par des populations du Sud, dont ceux d’In Salah, cette dernière est, selon lui, inévitable à moyen, voire à court terme.
C’est une alternative au gaz conventionnel, a affirmé le ministre, dans une interview accordée, jeudi dernier, à l’agence APS. Sans donner une échéance précise, Abdelmadjid Attar a préféré s’étaler sur l’évolution de la consommation nationale en gaz naturel.
Selon lui, avec les « réserves prouvées restantes actuellement et l’augmentation de la consommation intérieure, la compagnie nationale Sonatrach devra réduire ses exportations à compter de 2025, pour ne plus exporter à partir de 2030 qu’entre 25 à 30 milliards de mètres cubes ». D’où la nécessité, a-t-il indiqué, de chercher à compenser le manque de production du gaz naturel en recourant « à l’exploration et l’amélioration des taux de récupération ». « Et pourquoi pas aller au gaz de schiste, si c’est nécessaire à cause des besoins intérieurs au-delà de 2030 », a-t-il lancé.
Le ministère de l’Energie s’aligne ainsi sur la position du président Abdelmadjid Tebboune qui avait évoqué, en janvier dernier, le recours à l’exploitation du gaz de schiste comme recours face à la raréfaction de la ressource fossile conventionnelle. Cependant, le chef de l’Etat avait condition cette éventualité par « les conclusions des experts ».
Boualem Rabah