Energies renouvelables: Wafa Benfarhat, un exemple d’ambition et de persévérance
Wafa Benfarhat, la trentaine et originaire de Laghouat, est parvenue à s’imposer dans un domaine jusque-là assez hermétique à la gente féminine : les énergies renouvelables. Après de brillantes études et à force de persévérance, elle a réussi à ouvrir un bureau d’ingénierie.
Après avoir obtenu l’agrément pour l’ouverture de son bureau d’études, Mme. Benfarhat s’est lancée dans le solaire, devenant ainsi, à ses dires, la première femme algérienne à entrer de plain-pied dans ce domaine, en s’impliquant dans différents projets liés à l’énergie solaire, et autres énergies renouvelables, a confié à l’APS cette femme entrepreneure.
Ouvert en avril 2018, ce bureau travaille à la réalisation des études et le suivi des projets afférents à l’exploitation et l’utilisation des énergies renouvelables, par le choix, au niveau des sites de projets, des emplacements pour l’installation des panneaux solaires et des éoliennes, en fonction de l’ensoleillement et de la direction des vents, et ce pour assurer une production énergétiques importante, a expliqué Mme Benfarhat.
Titulaire d’un diplôme dans la spécialité de l’Université de Laghouat, et conforté d’une expérience professionnelle acquise à la Conservation locale des forêts dans le cadre des projets d’alimentation des zones d’ombre en énergie solaire, elle offre ses prestations scientifiques, à l’échelle nationale et internationale, à travers des études digitales pour des projets structurants dans le domaines des énergies alternatives.
Elle a également forgé son expérience par des participations de son bureau aux manifestations scientifiques et techniques initiées par l’université “Amar Thelidji” de Laghouat pour la vulgarisation et la promotion des filières inhérentes aux énergies renouvelables et leurs avantages, en plus de sa contribution à la formation d’étudiants via des stages pratiques dans la filière.
La collaboration avec les micro-entreprises et les startups, en leur élaborant des études techniques, leur alimentation en énergies renouvelables et l’assouplissement des relations avec ces entités par l’établissement d’échéanciers de paiement des honoraires, sont d’autres prestations et facilitations accordées par ce bureau, a révélé Mme Benfarhat.
“Les énergies renouvelables sont un domaine fertile pour la recherche scientifique et l’évolution”, a-t-elle encore souligné, en notant que “l’orientation progressive du monde vers les énergies renouvelables, au détriment des énergies dites “conventionnelles”, et la disponibilité d’un milieu pratique pour la mise en œuvre des connaissances théoriques, sont autant de facteurs incitatifs lui ayant permis de se lancer dans ce domaine d’activités, jusque là apanage de la gent masculine, dit-elle.
La protection de l’environnement comme sacerdoce
S’employant inlassablement à décrocher un brevet d’invention pour couronner son cursus scientifique et promouvoir la place de l’Algérie dans le domaine de la recherche, l’intervenante dit tirer son inspiration de son grand intérêt à la préservation de l’environnement, une raison l’ayant amené à opter pour ce cursus scientifique, notamment les énergies renouvelables, que tous les pays aujourd’hui veulent développer dans un but notamment de production d’électricité, de concrétisation du développement durable et de création d’emplois et de richesses.
Elle ne se lasse pas, à ce titre, de louer les avantages des énergies propres en termes de protection de la santé de l’homme et de son environnement débarrassé des facteurs nuisibles de déchets et d’émissions de gaz à effets de serre.
Poursuivant les explications sur son thème favori, Mme Benfarhat a émis le souhait de voir l’Etat persévérer dans le développement des énergies renouvelables, à travers des stratégies visant à répondre aux besoins du développement industriel, satisfaire la demande croissante sur l’énergie et améliorer le cadre de vie général.
Elle appelle pour cela à intensifier les plans d’utilisation de l’énergie propre et à profiter de ses avantages économiques pour se mettre au diapason du développement, convaincue de l’impact positif et des retombées économiques de l’utilisation de ces sources d’énergies propres.
En conclusion, Mme Benferhat avoue n’avoir eu aucune appréhension à entrer de plain-pied dans ce domaine qui, a-t-elle rappelé, constituait dans un passé récent un domaine réservé à l’homme, avant de confier aussi s’être donnée beaucoup de peine pour atteindre son “idéal”.
A.I./APS