Enseignement supérieur : le torchon brûle entre le ministre et les enseignants (vidéo)
Le Conseil national des enseignants de l’enseignement supérieur n’a pas digéré la critique acerbe du ministre en charge du secteur, Chams Eddine Chitour. Quelques heures seulement après l’intervention de ce dernier au sénat, où il avait parlé du niveau «zéro» des enseignants de certaines universités, le CNES est monté au créneau pour appeler à une journée de protestation et à une grève générale.
Les responsables du CNES qualifient les propos du ministre de « très graves », estimant qu’aucun autre ministre, en Algérie ou dans le monde, « n’a osé charger les enseignants considérés comme l’élite de la société».
Le CNES annonce, dans un communiqué rendu public aujourd’hui, la tenue de son conseil national extraordinaire pour décider des suites à donner aux propos du ministre.
Intervenant, dimanche, devant les sénateurs, Chams Eddine Chitour a brossé un tableau très sombre de la situation de l’université algérienne. « Nous avons créé des universités et des centres universitaires avec des enseignants dont le niveau est égal à zéro. Résultat : nous avons un niveau zéro. C’est une catastrophe », s’est-il alarmé.
Boualem Rabah