L’Entreprise publique de télévision (EPTV) est, selon toute vraisemblance, un paradis pour bras cassés qui perçoivent des salaires sans fournir le moindre travail, et pour les incompétents.

 Des travailleurs de la station régionale de Constantine de la télévision publique, EPTV, jettent un véritable pavé dans la mare. Ils révèlent l’existence de pratiques illégales au sein de la station, dont le versement de salaires indus à des journalistes et des travailleurs qui n’ont aucune présence physique et ne fournissent aucun rendement à l’entreprise.

« Ils ne se présentent à la station que pour demander une attestation de travail où une fiche de paie. Certains passent leur temps à voyager et à fournir des prestations à des médias étrangers », dénoncent-ils dans une pétition signée par 67 employés sur les 137 que compte la station.

Les protestataires accusent également la direction de la télévision publique de laisser-aller et de promotion à des postes de responsabilité de personnes sans qualifications et sans diplômes.

Ils contestent également le nouveau directeur de la station régionale qui, selon le même document, « ne possède aucun diplôme universitaire ». Une version que récuse ce dernier, dans une déclaration au quotidien, Echourouk.

Installé depuis huit mois à la tête de cette station, le directeur se dit « étonné par l’action de ses collègues », affirmant, au passage « être issue de l’institut du journalisme » et « qu’il avait été chef de rédaction pendant une dizaine d’année, avant sa nomination au poste de DG ».

Boualem Rabah