Etats-Unis: un Afro-Américain libéré après 44 ans de prison pour un viol qu’il n’a pas commis
Condamné en 1976 pour un viol n’avait pas commis, un Afro-Américain de 64 ans a été libéré jeudi, au Etats-Unis. Il a passé 44 ans de sa vie derrière les barreaux à cause d’une terrible erreur judiciaire.
L’erreur aura finalement été reconnue, mais au prix de nombreuses années d’existence. Celle de Ronnie Long, homme de 64 ans qui, en 1976 et alors qu’il était âgé de 20 ans, avait été condamné à passer 80 ans derrière les barreaux. Une peine, rapporte ABC News, décidée après avoir reconnu Ronnie coupable du viol d’une notable de sa ville, en Caroline du Nord (États-Unis). Le jury qui, nous précise-t-on, était intégralement composé de personnes de couleur blanche, s’était ainsi prononcé alors qu’aucune preuve n’accablait l’accusé.
Ronnie Long était convaincu que sa couleur de peau, noire, était essentiellement la raison pour laquelle il avait été condamné. Sur un site internet appelant à sa remise en liberté, il avait ainsi déclaré : “Tout s’est toujours joué contre moi, peu importe le type de preuve que j’avais contre l’accusation. Je devais aller en prison. J’avais été choisi et j’irais.” Il avait fallu attendre 2005 avant que les avocats de Ronnie Long ne découvrent des éléments à même de disculper leur client.
Pendant tout le temps qu’il était enfermé, Ronnie a trouvé la force de supporter cette épreuve via la foi et l’amour de ses proches. “Cela faisait du bien de se sentir aimé et soutenu”, déclare-t-il. Il s’est d’ailleurs marié en 2014 et c’est sur l’initiative de son épouse qu’a été lancée une campagne de financement participatif visant à aider le désormais sexagénaire à débuter sa nouvelle vie. Car en début de semaine, la justice a ainsi reconnu que Ronnie Long n’avait pas eu droit à un procès équitable et que ses droits constitutionnels avaient été bafoués. L’homme a été libéré jeudi après 44 ans passés en prison. “Ils ne m’enfermeront plus jamais, jamais, jamais”, a-t-il assuré. 13 000 dollars ont d’ores et déjà été récoltés par son épouse, laquelle a fixé l’objectif de 500 000 dollars.
A.I./Agences