Fertial : Ali Haddad dessaisi de 11% des actions par une banque française
C’est une affaire complexe qui fera parler d’elle dans les semaines, voire les jours à venir. La filiale algérienne de la banque française BNP Paribas vient de procéder à la saisie de 11% des actions du groupe ETRHB de l’homme d’affaire emprisonné, Ali Haddad, du capital de l’entreprise de fertilisants, Fertial.
Le groupe privé, rappelons-le, avait acheté, en 2016, 17% des actions de l’entreprise. Pour ce faire, il avait contracté deux crédits bancaires. Le premier, d’une valeur de 3,9 milliards de dinars (environ 30 millions d’euros) avait été obtenu auprès de BNP Paribas Algérie, tandis que le second lui avait été octroyé par la banque publique BNA.
Selon des sources concordantes, l’ETRHB n’a pas pu honorer les échéance de son crédit, ce qui a amené BNP Paribas à saisir la justice. L’action a conduit, dans un premier temps, au gel de tous les comptes bancaires de Fertial. Selon les mêmes sources, contrairement à la filiale de la banque française, la BNA qui avait financé le reste des actions, soit 6%, ne se serait pas encore manifestée.
Cette saisie remet au devant de la scène l’application du droit de préemption de l’Etat. Certes, BNP Paribas fait jouer la garantie, à savoir le nantissement des actions, mais sera-t-elle privilégiée par rapport à l’Etat (Sonatrach/Asmidal) ? En tout cas, le règlement de cette affaire pourrait être très compliqué, vu la valeur des actions de l’ETRHB qui se trouve, depuis quelques mois, en difficulté, et la situation de l’entreprise Fertial qui est également affaiblie. A suivre.
Boualem Rabah