FLN : les redresseurs rappellent le «passé noir» du nouveau SG et accusent Saâdani
En dépit de l’élection d’un nouveau secrétaire général en la personne d’Abou El Fadhel Baadji, le FLN est toujours le théâtre de profondes luttes intestines.
Dans un communiqué rendu public dimanche, le mouvement de redressement du FLN, conduit par Abdelkrim Abada, s’est attaqué au nouveau patron du parti qu’il a qualifié “d’un des ramassis de l’ancien régime.”
“Nous, membres du mouvement de redressement et militants intègres du FLN, annonçons notre refus catégorique de reconnaître les résultats de ce qui est appelé réunion du Comité central qui s’est tenue le 30 mai 2020. Cette réunion qui a porté l’un des représentants de la bande à la tête du FLN, était contestée à la base”, peut-on lire dans le communiqué, dont le signataire accuse le “fuyard” Amar Saâdani, l’ancien SG du parti, d’avoir orchestré cette élection.
“Saâdani a agi ainsi pour reprendre le contrôle du parti après avoir placé, grâce à des manœuvres similaires, Djamel Ould Abbès et Mohamed Djemaï, actuellement en prison, à la tête du FLN”, affirme le chef de file des redresseurs.
Élu la semaine dernière à la tête du FLN, Abou El Fadhel Baadji ne remplit pas, selon les redresseurs, les conditions légales et statutaires pour “même pour être militant de base.” “Il le sait plus que personne”, assènent encore ses opposants qui rappelent le “passé noir” du nouveau patron de l’ex-parti unique.
“Tout le monde se rappelle comment il a été limogé du ministère de la Justice où il occupait un poste supérieur. Tout le monde sait aussi comment il a été mis fin à ses fonctions de conseiller du président de l’APN, au temps du fuyard Amar Saâdani, après avoir été suspecté, lui et son entourage, d’avoir des liens avec des cercles qui menacent la stabilité du pays”, assènent encore les redresseurs.
Hacen Guenoun