Une polémique est née, hier, en France, depuis le passage de Maryam Pougetoux à l’Assemblée nationale. La vice-présidente et porte-parole de l’Union des étudiants français (Unef), devait présenter une étude sur comment « mesurer et prévenir les effets de la crise du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse ».

Seulement dès qu’elle est montée au perchoir, plusieurs députés ont quitté la salle parce que la jeune femme portait… le hijab. «C’est un  acte communautariste délibéré allant contre le principe de laïcité auquel doit s’astreindre notre assemblée », a prétexté l’un d’eux avant de lever le camp.

Une autre a écrit sur son compte twitter qu’« en tant que députée et féministe, attachée aux valeurs républicaines, à la laïcité et aux droits des femmes, je ne peux accepter qu’une personne vienne participer à nos travaux en hijab, qui reste pour moi une marque de soumission. J’ai donc quitté cette audition », a-t-elle expliqué.

Pourtant, Sandrine Mörch, la présidente de la commission, a rappelé qu’ « aucune règle n’interdit le port de signe religieux pour les personnes auditionnées ».

Depuis, c’est devenu un sujet national. Et comme c’est souvent le cas, il y a des pour et des contres.  Des messages de soutien pour Maryam Pougetoux se multiplient sur les réseaux sociaux.  « J’exprime mon total soutien à Maryam Pougetoux. Non, la laïcité n’interdit pas le port de signes religieux aux citoyens. Non, le féminisme et l’universalisme, ce n’est pas participer à l’humiliation et la stigmatisation insupportable d’une partie de la population », a écrit une internaute, alors qu’une autre s’insurge que dans « ce pays (la France), s’il n’a pas un mot, une action, une polémique par semaine sur le voile, il meurt ».

Mourad Z.