Frontières maritimes: polémique avec l’Italie et l’Espagne
Le ministre des affaires étrangères, Sabri Boukadoum, nie l’existence d’un conflit entre l’Algérie et les deux pays de la rive nord de la méditerranée, en l’occurrence l’Italie et l’Espagne, concernant la délimitation des frontières maritimes. Invité, ce samedi 11 juillet, du forum du quotidien Ech-Chaâb, le chef de la diplomatie algérienne a fait part d’un travail technique en cours pour résoudre définitivement la question.
Selon lui, le dossier devra être examiné au mois de septembre prochain. Pour Sabri Boukadoum, la polémique suscitée aujourd’hui est le fait « de partis d’extrême droite siégeant au sein du parlement italien ». Refusant de répondre à ces partis, le ministre estime que « ces derniers ont nourri cette polémique pour servir leurs propres intérêts ».
Pour rappel, l’ancien président de la région de la Sardaigne en Italie, Mauro Pili, avait accusé, en février dernier, l’Algérie de s’être emparé d’une zone maritime près de sa région pour en faire une partie des eaux internationales.
Selon lui, « l’Algérie a élargi ses frontières de sa zone économique exclusive (ZEE), jusqu’en Sardaigne, le 21 mars 2018 de manière unilatérale ». «Cette fois c’est l’Algérie qui attaque les frontières internationales en mer. D’ailleurs le décret du président de la République du 21 mars 2018, a mis noir sur blanc les nouvelles frontières de sa zone économique maritime exclusive », avait-il affirmé.
Quelques jours après le responsable italien, le ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya est monté lui aussi au créneau pour dénoncer « le décret algérien d’avril 2018 ».
Boualem Rabah