Grâce à son étude sur l’impact du Covid-19 sur le cerveau: un chercheur algérien sous les feux de la rampe aux Etats-Unis
Un scientifique algérien s’illustre aux Etats-Unis par ses recherches sur l’impact du nouveau coronavirus sur le système nerveux. Il s’agit du docteur Abdelkader Mahammedi, professeur adjoint au département de radiologie du centre médical de l’université de Cincinnatti, dans l’Ohio.
A la tête d’une équipe de chercheurs, dont sa femme Suha Bachir-Mahammedi, le diplômé de la faculté de médecine de l’Université d’Alger en 2008 vient de publier une étude sur l’effet du Covid-19 sur le système nerveux central dans la revue médicale Radiology.
Cette recherche est saluée par l’ambassade des USA en Algérie, qui a relayé l’information sur sa page Facebook officielle. Publié en mai dernier, la recherche a porté sur un échantillon de 725 patients du Covid-19 hospitalisés. Elle a conclu que cette maladie « avait un impact notable sur le système nerveux central.
« Un total de 725 patients COVID-19 hospitalisés consécutifs ont été examinés, parmi lesquels 108 (15%) remplissaient les critères d’éligibilité (organigramme de la figure 1). Sur les 108 patients, 107 (99%) ont été examinés avec un scanner cérébral sans contraste, 17 (16%) angiographie CT et cervicale (CTA) et 20 (18%) IRM cérébrale. Parmi ceux-ci, 10 (50%) patients avaient une IRM cérébrale avec et sans contraste IV, 10 (50%) patients avaient une IRM tête et cou et 3 patients avaient une IRM supplémentaire de toute la colonne vertébrale pour évaluer la faiblesse des membres inférieurs », expliquent les chercheurs.
Les symptômes neurologiques les plus courants, précisent-ils, « étaient une altération de l’état mental chez 64 (59%) patients et un AVC ischémique chez 34 (31%) patients ». « Sur les 108 patients, 31 (29%) n’avaient pas d’antécédents médicaux connus et 77 (71%) avaient au moins l’un des troubles chroniques suivants: maladie coronarienne 25 (23%), maladie cérébrovasculaire 15 (14%), hypertension 55 (51%) et diabète 30 (28%). Sur les 31 (29%) patients sans antécédents médicaux connus (tranche d’âge 16 – 62 ans), 10 avaient des infarctus ischémiques aigus et 2 avaient une hémorragie intracrânienne », lit-on dans le résumé de l’étude.
Et d’ajouter : « Sur les 108 patients, 71 (66%) n’avaient aucun résultat aigu sur la TDM cérébrale, dont 7 (35%) IRM cérébrale ont montré des anomalies aiguës. Il y avait une association statistiquement significative (72 ± 11 vs 64 ± 18 ans avec P = 0,007) entre la prévalence de l’état mental altéré et l’âge du patient ».
Boualem Rabah