Il défie l’Etat, la science et la raison : Ali Belhadj appelle au suicide collectif (vidéo)
Le sulfureux prédicateur du FIS dissous, Ali Belhadj vient de s’illustrer à travers un prêche incendiaire enregistré chez lui sur vidéo et diffusé sur les réseaux sociaux.
Il y dénonce de manière véhémente, dans le style tristement célèbre qui est le sien, la fermeture des mosquées et l’interdiction des prières collectives en Algérie, ignorant volontairement le contexte qui a imposé ces décisions, multipliant les omissions, ne reculant pas devant le mensonge et usant d’un argumentaire obscurantiste digne de la période médiévale la plus sombre.
Il appelle donc les Algériens à passer outre les mesures prises pour contrer la propagation de la pandémie provoquée par le coronavirus Covid-19 et à braver ainsi l’autorité de l’Etat au moment même où la discipline est la meilleure arme contre une pandémie qui ébranle le monde et endeuille plus de 150 pays dont l’Algérie.
A travers sa provocation criminelle il ne fait pas que s’opposer à l’autorité de l’Etat, ce qui est dans l’ordre des choses en ce qui le concerne ; il insulte surtout l’intelligence des Algériens qu’il invite à un suicide collectif en leur préconisant de continuer à organiser des prières collectives et à braver le danger mortel du coronavirus Covid-19, qui ne demande qu’à se propager.
On peut s’interroger d’ailleurs sur son silence, en bon musulman qu’il prétend être, lorsque l’Arabie saoudite a annulé le pèlerinage et fermé la Mecque aux fidèles pour les mêmes raisons. De plus, la fermeture des mosquées et l’interdiction des prières collectives en Algérie étant décrétées dès mardi, pourquoi le nervi islamiste a-t-il attendu vendredi pour réagir ?
Il n’est pas tout à fait farfelu de penser que le sulfureux prédicateur, qui partage largement la responsabilité de l’avènement de la décennie rouge, après la visite de leaders autoproclamés du Hirak venus consulter l’oracle, ait pu croire que le mouvement populaire pouvait être l’instrument de sa revanche et, pourquoi pas, de son ascension vers la prise du pouvoir.
En ce sens, il semble tout à fait logique, en tout cas dans sa logique à lui, qu’il s’attende à ce que le 58e vendredi de protestation fût celui de la dénonciation de la fermeture des mosquées. C’était compter sans la maturité et la sagesse du peuple algérien qui sait faire la part des choses dans les moments difficiles.
Quoi qu’il en soit, et quelles que soient les motivations de l’ancien chef du FIS dissous, son appel est criminel et, en tant que tel, tombe sous le coup de la loi. Après la fermeté du discours du président de la République concernant les fauteurs de trouble en cette période de crise sanitaire, les Algériens ne comprendraient pas un comportement laxiste des autorités face à une telle provocation.
M.A. Boumendil