Il est décédé hier: le professeur Jean-Paul Grangaud, pionnier de la santé publique en Algérie
Considéré comme l’un des pionniers de la santé publique de l’Algérie post-indépendante, le professeur Jean-Paul Grangaud, est décédé hier mardi à Alger à l’âge de 82 ans. Le défunt était un patriote engagé dans la révolution et qui a fait le choix de rester en Algérie près la libération.
Le Pr Grangaud était réputé pour son engagement dans la lutte contre les maladies infantiles. Il est l’un des artisans de l’élaboration du calendrier national de vaccination pour enfants, une politique qui a eu pour effet d’endiguer plusieurs maladies graves durant les premières années de l’indépendance, à l’image du tétanos, de la rougeole, de la coqueluche, de la poliomyélite infantile et de la diphtérie.
Durant toute sa vie, le Pr Grangaud a toujours œuvré pour l’amélioration de la santé des Algériens, en devenant même membre de la commission de réforme sanitaire aux côtés du Pr Benadouda,
Dans un récent entretien accordé à l’APS, le Pr Grangaud est revenu sur son parcours de militant pour la cause algérienne durant la révolution durant laquelle à approvisionner les moudjahidine par des médicaments.
« L’idée d’être au service de l’Algérie et de la choisir comme patrie m’est venue dès mon adhésion à la lutte pour la cause nationale, à l’âge de 24 ans, alors que j’étais médecin interne à l’hôpital d’El Kettar, et ce, après avoir tissé des liens avec les militants du Front de libération nationale (FLN), entre 1961 et 1962, période où j’approvisionnais les moudjahidine de La Casbah en médicaments », avait-il confié.
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a exprimé sa profonde tristesse après le décès de Jean-Paul Grangaud, indiquant qu’il était l’un des principaux médecins qui se sont sacrifiés pour l’Algérie durant la révolution et ont soutenu son indépendance.
Hacen Guenoun