Il interpelle Tebboune à cet effet: Nacer Boudiaf demande la réouverture du dossier de l’assassinat de son père
Prés de trois décennies après l’assassinat de Mohamed Boudiaf, son fils Nacer continue de réclamer la vérité sur ce crime abjecte perpétré contre l’un des pères fondateurs de la Révolution.
Après avoir vainement frappé à toutes les portes, notamment durant le règne de Bouteflika, le fils ainé de Si Tayeb El Watani a décidé d’interpeller, dans une lettre ouverte, le président de la République Abdelmadjid Tebboune. « Cela fait 28 ans que Mohamed Boudiaf, alors président du Haut comité d’État (HCE), d’une Algérie en tourmente, est tombé, lâchement assassiné. La justice avait considéré cet assassinat comme un «acte isolé» que personne n’a cru », écrit d’emblée Nacer Boudiaf.
Pour Nacer Boudiaf, l’assassinat de son défunt père « n’est pas un mystère. Ce n’est qu’une affaire d’injustice. Suis-je encore naïf pour croire en la justice chez nous, une justice qui mettra fin au mystère ? », s’interroge t-il. Et d’ajouter : « La vérité est que l’écrasante majorité des Algériens avait compris, dès l’instant de l’assassinat, l’enjeu du crime abject pour ceux qui ont cru en bénéficier. Les assassins sont identifiés. »
Par ailleurs, le nouveau président de la Fondation Mohamed Boudiaf insiste sur les rebondissements qu’a connus cette affaire ces derniers temps. « Aujourd’hui, de nouveaux éléments sont apparus. », a-t-il affirmé en se basant sur les révélations de la directrice du journal El Fadjr, Hadda Hazem, et de l’ex-chef de bureau du journal Le Soir d’Algérie, Omar Touati, qui vient de publier un livre intitulé J’accuse, où il remet en cause la version officielle, et ceux également de l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Monsieur Bajolet.
« Ces révélations ne laissent plus de doutes, je vous demande la réouverture de ce dossier », enchaîne Nacer Boudiaf qui estime qu’un éventuel refus « sera considéré comme une injustice envers notre famille et envers les Algériens. »
Hacen Guenoun