Le procureur de le République a requis ce mardi, une peine de 4 ans ferme et 50 000DA d’amende, à l’encontre du journaliste indépendant Khaled Drareni. La même peine a été demandée contre les militants Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, lors du procès en appel qui s’est déroulé aujourd’hui à la cour d Alger.

Condamné à trois ans de prison ferme en première instance et emprisonné depuis la fin mars, Khaled Drareni a eu droit à une forte mobilisation de la part de la corporation, mais aussi des militants qui exigent sa libération immédiate.

« J’ai vu Khaled Drareni il y a deux jours, il a le moral, il est confiant. Si la cour d’Alger applique la loi, elle ne peut que prononcer sa relaxe”, a déclaré à la chaîne France 24, l’un de ses avocats Mustapha Bouchachi. Aujourd’hui ; ils étaient des centaines à venir le soutenir devant la cour d’Alger, où des journalistes ont été empêchés d’y entrer pour couvrir le procès.

Lors de son interrogatoire, Khaled Drareni a répété qu’il ne faisait que son métier de journaliste. « Je suis là parce que j’ai couvert le Hirak en toute indépendance », a-t-il ajouté, comme rapporté par l’AFP.

On m’a accusé de travailler pour « TV5 Monde » sans accréditation, alors que j’ai travaillé aussi pour « Echourouk », sans accréditation, mais personne ne me l’a reproché », s’est-il demandé.

Il est par ailleurs convaincu que s’il est condamné, c’est parce qu’il a couvert le Hirak en toute indépendance et filmé des arrestations de militants.

Il a aussi refusé de livrer les numéros de téléphone de ses sources. « Je préfère rester en prison que de les divulguer », a-t-il précisé.

Le verdict ne devrait pas tomber ce soir, compte du nombre élevé de ses avocats (une trentaine) qui vont plaider. A moins que…

Mourad Z.